Les habitants de cette région, touchée de plein fouet par le terrorisme, revendiquent une vie meilleure pour eux et leurs enfants l On leur demande de cesser d'avoir recours aux actions d'éclat, mais encore faut-il soulager, et rapidement, leur incommensurable misère. Comme annoncé dans notre dernière édition, le wali s'est rendu jeudi à la daïra Babors où il s'est longuement entretenu avec les représentants de la population des communes de Serdj Ghoul et Babors. Profitant de l'opportunité, les citoyens de la région, qui a le plus souffert du terrorisme, ont tout déballé. Souffrant de l'enclavement, ces derniers n'ont cessé de réclamer la réhabilitation des chemins Chorfa-Aïn El Kébira et Chorfa-Babors. La défectuosité de la chaussée du CW271, emprunté par la délégation, n'a pas été oubliée par l'assistance. Les citoyens d'Ouled Hlima, que nous qualifions de «résistants», d'autant plus qu'ils n'ont pas cédé d'un iota, face aux terrorisme, ont mis l'accent sur le piteux état des pistes reliant leur bourgade à Serdj Ghoul et Babors. Les exactions terroristes qui ont, des années durant, semé horreur et terreur à Ouled Hlima, ont plongé cette dernière dans l'ornière. A la fin de 2010, faute d'électricité, les habitants de la localité martyre vivotent encore à l'ère de la bougie. Télévision, Internet, climatiseur et réfrigérateur, pour ne citer que ces commodités, sont inexistants en ces lieux où la population tient, avec l'aide des forces de sécurité, tête à la bête immonde. La fermeture de la salle de soins a été abordée par certains citoyens qui ne lâchent pas prise. Les problèmes des cantines scolaires, du chômage, du transport scolaire, de l'alimentation en eau potable, qui n'est assurée pour certains qu'un jour sur quatre, et pour d'autres, durant 20 petites minutes par semaine, ont été exposés. Des habitants du chef-lieu de daïra, lequel est pourtant raccordé au gaz naturel, attendent l'arrivée de cette énergie, ne touchant pour l'heure qu'une partie de la ville, laquelle fait en outre face à la dégradation du cadre de vie. La parole a été par la suite donnée au représentant de la SDE (Sonelgaz) et aux directeurs de l'exécutif qui ont promis de régler, dans les plus brefs délais, les problèmes relatifs à l'électricité et à l'eau potable. Interpellé sur une couverture sanitaire aléatoire, le directeur de la santé annonce l'inscription d'un hôpital de 60 lits pour Babors et une polyclinique pour Serdj Ghoul. Avant de lever la séance, le wali qui s'est engagé à tout entreprendre pour améliorer les conditions de vie de cette région au relief difficile, a profité de l'occasion pour lancer une flèche en direction des adeptes de sit-in et des coupures de routes. «Je ne discute jamais avec les gens qui prennent leurs élus en otage ou coupent la route. Les problèmes ne se règlent que dans le calme et autour d'un table», a-t-il déclaré d'un ton ferme. Rappelons que le chef de l'exécutif a mis, en début de semaine, le cap sur la daïra de Maoklane.