Le village Aït Saïd, situé à 4 km au nord du chef-lieu de la commune de Chaâbet El Ameur est plongé dans un isolement frappant, en raison notamment du délabrement avancé des routes qui y mènent, et où, par endroits, l'état du sol est déliquescent. L'axe principal qui relie le village au chef-lieu communal, revêtu depuis plus de sept ans, est quasiment impraticable notamment au niveau du lieudit «Groupement nord», en raison du glissement de terrain qui s'était produit à l'hiver de 2008 ayant failli emporter certaines habitations. Les responsables locaux n'avaient pas alors jugé utile d'aménager cet axe pour éviter les risques qui planent encore sur les bâtisses environnantes. Les villageois rencontrent ainsi d'énormes difficultés pour rallier le chef-lieu communal, pendant que les élèves scolarisés, non dotés de transport scolaire, sont contraints de parcourir plus de 4 km à pied pour rejoindre leur établissement éducatif. Le problème est aggravé encore par l'absence de transporteurs privés ; ces derniers «fuyent» la région en raison de la dégradation de ses routes. Les villageois indiquent avoir avisé les autorités et même protesté à maintes reprises devant le siège de l'APC, mais leurs doléances sont restées lettre morte. Outre cela, les habitants soulèvent également le problème de la pénurie d'eau potable qui affecte leur localité hiver comme été. A rappeler que ce village avait été isolé du reste de la commune pendant plus de trois ans, après l'effondrement du pont traversant l'oued Bouiri.