Une rencontre marathon du conseil du syndicat de l'éducation a été tenue, avant hier au siège de l'union de wilaya UGTA, pour débattre d'un problème crucial qui continue d'empoisonner les relations dans ce secteur, de surcroît celui qui englobe le plus d'adhérents. Ils sont, à Tiaret, plus de 12 000 enseignants à être syndiqués par L'UGTA mais sans réelle prise en charge de leur préoccupations, sans cesse croissantes. Un secteur qui traverse une grave crise organisationnelle, de par des querelles intestines et de représentativité, qui n'a généré que frustrations au plan socioprofessionnel. La crise est même liée à la commission des œuvres sociales vouée aux gémonies car non renouvelée depuis des lustres et qui reste, aux yeux des cadres syndicaux, loin de valoir l'unanimité quand à son efficacité. La rencontre de dimanche dernier a été qualifiée, par certains, de déterminante dans la vie de ce syndicat et de son pendant, le syndicat d'entreprise dont les membres n'ont pas été avec le dos de la cuillère pour fustiger son secrétaire général et son travail jugé en inadéquation avec les principes de l'UGTA, encore moins, dit-on, avec les directives de la Centrale et même de la fédération, à l'aune des réformes. Les problèmes induits par ce malaise avaient fait sortir, il y a quelque temps, le bureau de la SETE qui demandait, par le biais d'un communiqué, le gel des activités de la commission des œuvres sociales dont la gestion est jugée « scandaleuse et ne profitant pas pleinement aux enseignants. » Communiqué dont on a fait écho dans une de nos précédentes éditions et qui avait trait à « la conclusion de contrat opaque de chalets », sans parler des autres griefs, maintes fois ressassés, comme les prêts pour l'achat de véhicules, les constructions et autres. Tenir une réunion avec 30 des 33 membres que compte ce conseil, a été en soit un exploit. Aussi, quand on dit que celle-ci fut empreinte d'un débat serein, où la volonté du changement était clairement affichée, voilà qui rassure sur le devenir d'un syndicat qui semble amorcer un nouveau virage avec le retour aux affaires de M. Abbas Mohamed, celui qu'on affuble de patron. Celui-ci se remet d'une longue maladie qui l'avait éloigné de l'UGTA, assaillie de l'intérieur même avec ses velléités de changement, souvent étouffées dans l'œuf. Situation qui a donc amené les membres du conseil à faire état de la demande d'une commission d'enquête de la part de la FNTE auquel cas, dit-on, c'est la justice qui va trancher.