Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) critique vertement le dernier rapport de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Dans un communiqué rendu public hier, le PLJ de Mohamed Saïd (non agréé) reproche à la commission présidée par l'avocat Mustapha Farouk Ksentini son silence sur «les violations continues depuis une décennie de deux articles fondamentaux de la Constitution, à savoir l'article 42 qui consacre et garantit le droit des citoyens de créer des partis politiques et l'article 56 qui leur reconnaît le droit syndical». «La commission nationale, par une attitude en contradiction avec son rôle, évite d'aborder dans son rapport certains droits politiques et syndicaux des citoyens», déplore le parti qui regrette que la question du multipartisme et celle du droit syndical ne soient pas traités par la commission dont le statut, précise le PLJ, «lui reconnaît d'une manière parfaite son indépendance et lui permet d'exprimer librement son avis sur toutes les questions relevant des droits de l'homme». Pour le PLJ, en excluant de son champ de compétence les droits politiques et syndicaux, la CNCPPDH «démontre son degré de subordination puisqu'elle s'aligne sur la position du Premier ministre qui, dans sa dernière déclaration de politique générale du gouvernement devant le Parlement, a totalement négligé la question récurrente des droits, des libertés et du maintien de l'état d'urgence pour la 19e année consécutive». Mohamed Saïd, secrétaire général du PLJ, déplore l'absence de réponse aux nombreux écrits adressés à la CNCPPDH au sujet du «non-agrément injustifié» de son parti. «Par ses pratiques déviantes, la commission s'éloigne de sa mission et répond à des logiques d'intérêts conjoncturels». Elle contribue, selon ce même parti, à l'entretien d'un «large sentiment d'injustice et d'exclusion et s'associe à l'œuvre de blocage du changement inéluctable si attendu par le peuple».