Jusqu'à nouvel ordre, le redéploiement de la garde communale, initialement annoncé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a été officiellement gelé le 20 février passé. Les 48 walis du territoire national ont été instruits de cette mesure suite aux nombreux mouvements de protestation qui ont ébranlé plusieurs wilayas du pays. À Guelma, ladite mesure n'a pas eu les effets souhaités d'autant que le ministre de l'Intérieur avait également dans sa note recommandé la sensibilisation et la dissuasion des gardes communaux de ne pas exprimer leur désaccord dans la rue. Ainsi, quelque 400 gardes communaux de la wilaya de Guelma ont bloqué, hier, l'avenue Azzedine Zaïmia, et par là même, l'entrée principale du siège de la wilaya de Guelma. Sur les lieux, un gradé de ce corps paramilitaire nous déclare: «Nous proposons une coordination nationale pour nous représenter en haut lieu. Elle sera constituée d'un ou deux représentants par wilaya et sera chargée de soumettre l'ensemble de nos revendications.» D'autre part, le gel du redéploiement de la garde communale a stoppé net l'opération de désarmement des agents en poste. Ainsi, les gardes communaux des détachements des communes de Guelaât Bousbaâ, Nechmaya et Bendjerrah sont les seuls à avoir fait l'objet de cette mesure. Au moment où nous mettions sous presse, les protestataires observaient toujours leur sit-in.