Le cimetière de Beni Messous se trouve dans un état de délaissement total, au grand désarroi des nombreux visiteurs qui y affluent toute la semaine, surtout les week-ends. L'eau ne coule plus dans les robinets de ce cimetière, incitant les quelques fossoyeurs à abandonner les sépultures. Outre ce problème de taille que l'APC de Beni Messous tarde à prendre en charge, le cimetière est dépourvu d'allées devant faciliter les déplacements des visiteurs. Les simples chemins de terre étroits et sinueux s'apparentent à de véritables sentiers forestiers. Aussi, la route menant au cimetière n'est pas bitumée. Une couche de gravier a été posée, mais avec les grandes pluies, la route se dégrade et l'emprunter devient difficile. Les morts ont un droit sacré sur les vivants «celui du respect». Mais, les autorités communales de Beni Messous, chargées de prendre en charge le cimetière, l'un des plus importants de la capitale, ne semblent pas décidées à le doter de toutes les commodités nécessaires. Même les deux agents chargés de l'entretien et du nettoyage à l'intérieur du cimetière ne font pas leur travail, et quand les visiteurs s'adressent à eux et leur font la remarque, ils leur disent que s'ils ne sont pas contents qu'ils aillent se plaindre à la mairie.