A l'APC de Sidi Moussa, on affirme vouloir prendre en charge le problème de Ouled Allal, en concertation avec la wilaya déléguée. Les habitants de Ouled Allal retourneront dans leurs quartiers. Nous y tenons fermement.» Ces mots, prononcés lors d'une rencontre publique, sont de l'ancien wali-délégué de Baraki, M. Lebka. Le commis de l'Etat a pris ses fonctions à El Harrach, mais une bonne partie des habitants n'ont pu retrouver leur quartier, situé à la périphérie de la ville de Sidi Moussa, qui a souffert des affres du terrorisme. La Gendarmerie nationale, soupçonnant la présence de mines enfouies sous les nombreuses habitations démolies, a empêché les anciens résidants d'y accéder. «Les habitations ont été détruites en octobre 1997, au cours d'une opération de l'ANP. Personne n'a pu retourner, avant 2006, dans le quartier», raconte M. Hamid, représentant des habitants de Haï Staïfia, l'un des quatre quartiers de Ouled Allal où se trouvent plus 800 habitations, dont certaines ont été complètement rasées. Une fois la sécurité rétablie dans cette région, les habitants espéraient y retourner et en finir avec «la transhumance» qui leur est imposée. Peine perdue. «Je suis sorti juste après la démolition de mon habitation. J'ai loué à Aïn Taya, Hammadi et même à Rovigo. A chaque fois, le propriétaire m'a expulsé. Je me retrouve dehors avec ma famille. Nous n'en pouvons plus. Des habitants sont décédés depuis l'opération de 1996, d'autres sont gravement malades et désespèrent de retrouver leur terre», s'emporte le représentant des anciens habitants. Des opérations de déblayement ont été menées depuis 2006. «Nous avons décidé, d'un commun accord, de dégager les gravats. L'APC n'y a pas participé. La location d'un engin mécanique a coûté à chacun de nous jusqu'à 50 millions de centimes», se plaignent les habitants. Un expert a été désigné par le tribunal de Larbaâ (Blida) pour «apurer» le dossier des occupants et permettre leur retour après la régularisation de leur propriété. «Un expert foncier a été désigné pour délimiter les parcelles vendues et celles qui sont toujours détenues par les deux familles prioritaires. La situation sera réglée sous peu. Une cinquantaine de cas ont déjà été pris en charge», relève le représentant des familles. A l'APC de Sidi Moussa, on affirme vouloir prendre en charge le problème de Ouled Allal, en concertation avec la wilaya déléguée. «Nous faisons de la régularisation des habitants une priorité. Le dossier traîne, c'est vrai, mais nous suivons des procédures pour mener l'opération de régularisation à son terme. Nous avons diligenté une opération de cadastre pour désigner la nature juridique des terres. Il y en a qui appartiennent à l'Etat, d'autres à des privés. Certains détiennent des livrets fonciers ; d'autres ont pu régulariser leur situation avec les domaines, mais pas tous. Un bureau d'études est aussi chargé de déterminer les propriétés», affirme le P/APC, Ben Mohamed Moussa, qui relève qu'un rapport détaillé a été envoyé au wali délégué après une rencontre avec les représentants des habitants. L'élu local a indiqué que le plan d'aménagement de Ouled Allal de quelque 10 hectares avance bien : «On en est à la phase deux. Nous entamerons sous peu la phase finale qui verra la rectification de quelques détails et l'approbation du POS. Le quartier Kbaïlia, touché partiellement, a bénéficié d'équipements publics. La régularisation de la situation à Haï Staïfa ne saurait tarder. El Harhara connaît une situation plus critique en raison de litige foncier.»