Ça marche encore dans la capitale. La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), version partis politiques, campe sur sa position consistant à occuper pacifiquement la rue jusqu'à obtenir le changement. Ainsi, pour la huitième fois consécutive, la Coordination organisera sa marche, aujourd'hui à Alger. Encore une fois, le pavé sera battu et les participants à cette manifestation pour le changement vont braver un impressionnant dispositif policier qui sera sans doute mis en place pour l'occasion. Pour cette huitième «marche pour le changement», la CNCD, lors d'une réunion qui s'est tenue hier à Alger, a décidé de maintenir les mêmes itinéraires, heure et slogan, d'après Tahar Besbes, député du RCD et membre de la Coordination. La marche commencera donc à 11h depuis la place du 1er Mai et prendra fin à la place des Martyrs. Toutefois, après la marche d'aujourd'hui, la CNCD compte également réfléchir à l'avenir de ce mouvement. «Au cours de cette semaine, nous allons réfléchir ensemble dans quelle perspective s'inscrira le mouvement de la Coordination», a affirmé M. Besbes. Et pour donner davantage de voix à ce mouvement – lequel, faut-il le préciser, tient encore tête, et ce, malgré la ferme volonté de l'Etat de l'étouffer – il vient de proposer (le 27 mars dernier) une plate-forme pour le changement qui consiste, en premier, en la création d'un Conseil national de transition démocratique (CNTD). Par cette proposition, «la CNCD appelle les forces politiques et sociales à fédérer leurs énergies pour s'inscrire dans la perspective d'édification d'une République démocratique et sociale». «Cette plateforme de la CNCD est ouverte au débat. La CNCD appelle la société et les forces fidèles à l'esprit de Novembre et de la Soummam et des luttes démocratiques depuis l'indépendance à se rassembler pour le changement démocratique. C'est ainsi qu'elles pourront peser pour édifier une République démocratique et sociale», lit-on dans le communiqué de la CNCD.