Invité mercredi des chaînes tunisiennes Watanya 1, Hannibal TV et Nessma TV, le Premier ministre du gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi, a exclu dans la soirée de mercredi toute idée de report des élections et a adressé des mises en garde à peine voilées aux partis réclamant l'ajournement de ce scrutin prévu le 24 juillet prochain. Son discours, jugé «méprisant et empreint de condescendance» par de nombreux partis et organisations de la société civile siégeant à l'Instance, a tôt fait de mettre le feu aux poudres. Jeudi, des manifestations ont été organisées avenue Habib Bourguiba, devant le théâtre communal. D'autres sont attendues pour aujourd'hui vendredi (ndlr, hier) à La Kasbah, devant le Palais du gouvernement, et aussi dans d'autres villes du pays, à Sfax notamment et à Sidi Bouzid. Dans cette contrée du sud-est de la Tunisie d'où est parti le brasier qui a enflammé dès le 17 décembre 2010 toute la Tunisie, des manifestations ont eu lieu mardi réclamant le départ de Béji Caïd Essebsi. Après le gouvernement de Mohamed Ghannouchi, déposé le 27 février par les manifestants, les jours du gouvernement Essebsi sont-ils aussi comptés ?