Les commerçants de la wilaya d'Alger ont lancé le dernier avertissement à l'attention des APC, avant d'enclencher un mouvement de protestation. Des sit-in et des marches sont au menu, «dans le cas où nos revendications ne sont pas prises au sérieux par les autorités locales qui laissent les vendeurs informels prospérer en toute impunité». C'est le message essentiel transmis à l'issue de la réunion des commerçants affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), tenue avant-hier à Rouiba. Les commerçants redoutent l'arrivée du mois de Ramadhan dans les conditions actuelles. «L'informel est encore plus renforcé durant le Ramadhan, et si les autorités ne prennent pas en charge le dossier, ce sera une catastrophe, se plaint l'UGCAA. Un délai de deux mois est donc accordé aux maires et à leurs subordonnés pour ‘‘nettoyer'' les espaces publics de ce fléau.» «Nous savons que la police agit sur instruction des APC et que les actions menées contre l'informel sont à l'arrêt. Espérons que les autorités locales procéderont à l'ouverture des locaux fermés et les créations de nouveaux espaces de vente au profit des vendeurs désireux d'intégrer le circuit officiel. Sinon, nous ne nous tairons pas. Et nous estimons que c'est illogique que les APC abandonnent la lutte contre l'informel.»
