Certains jours et à certaines heures, les difficultés liées au transport public sur certaines lignes prennent l'allure d'un véritable cauchemar. L'exemple le plus illustratif et le plus saisissant à ce propos est certainement la ligne Aïn Bessam-Bouira. Tout le problème de transport apparaît dans sa complexité et son acuité le samedi par exemple en raison du marché hebdomadaire qui se tient ce jour-là à Bouira et qui voit l'affluence de centaines, voire de milliers de personnes désirant faire le marché. Il y a lieu de tenir compte également des quelque 300 étudiants (chiffre avancé par l'un d'eux) et dont le transport de Aïn Bessam vers le centre universitaire de Bouira devient problématique parfois à cause des pannes successives des trois cars Sonacome mis à leur disposition. N'en pouvant plus, ils se rabattent sur le transport public et privé. Cela contribue à créer cette situation qui tend à devenir coutumière où l'on assiste à des attentes sans fin sur les aires de stationnement envahies par des foules étant à cran. Mais il semble que les carences constatées ces temps-ci ne sont pas entièrement imputables aux moyens du transport. La désorganisation a aussi sa part. Là encore un exemple pris sur le vif : la localité de Aïn El Hadjar, entre Bouira et Aïn Bessam. Cette localité a ses propres fourgons qui la desservent. Entre Bouira et Aïn El Hadjar, il y a le village socialiste Saïd Abid et la cité Amar Khodja où l'absence de transport est totale. Certains transporteurs publics auxquels n'échappent pas une telle opportunité la saisissent au bond. Au lieu d'assurer convenablement leur ligne, ils se tournent vers ces localités qui relèvent pourtant de la commune de Bouira en matière de transport comme du reste. Hier, alors que des centaines de personnes venant même de Aïn Aloui, un village voisin situé en amont sur la ligne et où le transport pose également problème, attendent vainement une hypothétique occasion, deux fourgons en maraude stationnaient à Saïd Abid dans l'espoir d'éventuels passagers.