Plus d'une soixantaine d'employés, des vacataires recrutés en 2008 par l'EPSP de Mouzaïa (établissement public de santé), dans le cadre de vacation horaire à temps partiel (rémunérés selon un volume horaire de 5 heures par jour), n'ont pas perçu leur salaire depuis six mois. Les raisons de ce retard dans le paiement de ces travailleurs sont à chercher du côté du service du budget au niveau du ministère de la Santé.Depuis trois années, ledit service délivrait des dérogations au service de la solde du secteur employeur, afin de pouvoir normaliser la situation de ces salariés. Cette année, la procédure a pris un retard énorme, ce qui s'est répercuté sur la non-régularisation financière de ces personnes, pour la plupart des pères et des mères de famille et des universitaires de surcroît. Recrutés dans le cadre de l'ouverture et du fonctionnement de nouvelles unités et services au niveau de l'EPSP de Mouzaïa, leur intégration s'est déroulée selon un mode de recrutement tout à fait légal, sans pour autant pouvoir bénéficier d'un poste budgétaire, à ce jour. Les «victimes» attendent depuis plusieurs mois une instruction, et non une dérogation émanant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, consacrant la permanisation des employés dans leur poste de travail. Un responsable de l'établissement nous dira que ces travailleurs sont indispensables dans les postes qu'ils occupent et que leur départ risque de porter un grave préjudice quant au bon fonctionnement des services des centres de santé .Si certains pensent déjà à quitter leur emploi, vu la situation précaire qu'ils endurent, d'autres scrutent un geste des pouvoirs publics pour standardiser leur situation conformément aux textes en vigueur. A la veille du mois de Ramadhan et de la rentrée scolaire, les 65 vacataires de l'EPSP de Mouzaïa et les 160 autres de l'EPSP de Larbaâ, qui sont eux aussi placés à la même enseigne, interpellent le ministre de la Santé, Ould Abbès, afin de prendre des mesures, les confirmer dans leur poste de travail et débloquer leurs salaires gelés depuis six longs mois.