Près d'un demi-millier de personnes atterriront vendredi à l'aéroport de Tel-Aviv pour apporter leur solidarité aux Palestiniens. Paris (France). De notre correspondant Le Premier ministre a donné l'ordre de leur interdire l'accès en Israël. Les organisateurs maintiennent leur voyage. «Provocateurs, perturbateurs», Benyamin Netanyahu n'a pas de mots assez durs pour qualifier les militants pacifistes du monde entier qui vont se rendre vendredi en Israël pour rencontrer des Palestiniens. Le Premier ministre israélien a donné, hier, l'ordre d'interdire l'entrée en Israël à des militants pro-palestiniens qui ont prévu d'atterrir en nombre à l'aéroport de Tel-Aviv ce week-end en signe de solidarité avec les Palestiniens. Il a demandé au ministre de la Sécurité intérieure et aux autorités frontalières «d'agir avec détermination tout en évitant tout conflit inutile» avec quiconque participerait à ce qu'il a qualifié de provocation, disent ses services. «Tout pays a le droit d'interdire l'entrée de son territoire à des perturbateurs et des provocateurs», a déclaré Benyamin Netanyahu à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, où il a évoqué la manifestation avec les autorités aéroportuaires. Près de 500 personnes, originaires de plusieurs pays européens et des Etats-Unis, se rendront à Tel-Aviv demain pour soutenir le peuple palestinien. Olivia Zémor, 62 ans, présidente de l'association CAPJPO-EuroPalestine, dénonce quotidiennement, depuis bientôt 10 ans, l'occupation et la colonisation israélienne. Pour elle, cette manifestation est pacifiste et donc légale : «Il s'agit de répondre à un appel d'associations palestiniennes, dont de nombreux comités de résistance populaire contre le Mur, les vols de terre palestinienne, les expulsions de familles palestiniennes, la destruction de villages entiers du Néguev. Nos amis palestiniens nous ont dit : ce que vous faites en direction de Ghaza est très bien. Mais la situation en Cisjordanie et à Jérusalem est au moins aussi grave, avec non seulement des morts et des blessés tous les jours, mais avec une colonisation galopante. Et pendant que les projecteurs sont exclusivement tournés vers Ghaza, Israël en profite pour mettre les bouchées doubles et nous chasser de nos terres, de nos maisons, nous interdire l'accès à Jérusalem-Est, raser des villages palestiniens sous prétexte de reboisement. Nous avons besoin de vous nous aussi.» Cette action internationale survient alors qu'une flottille transportant 350 militants ainsi que des médicaments, des vivres et des matériaux de construction, va tenter de briser le blocus de la bande de Ghaza imposé par Israël.