Les associations des quartiers Douzi 1, 2, 3 ne sont pas prêtes à enterrer la hache de guerre. Les problèmes dont souffre leur lotissement restent pendants, en dépit des promesses réitérées de la commune, insistent leur membres. Les réunions du Coville n'ont pas eu l'effet escompté, tranchent-ils. « Le maire fait dans la parlotte et se désengage le lendemain des réunions », dira ce membre de l'association El Moustaqbel du lotissement Douzi 1. Les griefs retenus ont trait pour la plupart à la régularisation de leur situation administrative et les tracas qui en découlent. Neuf lotissements, d'ailleurs, « pâtissent » de cette situation depuis pas moins d'une décennie. De son côté, l'association du quartier Douzi 3 rejette l'utilisation du mot « illicite ». Selon ces membres, les décisions dont ils ont bénéficié émaneraient de la commune de Bab Ezzouar. Aussi, les permis de construire ont été établis par la même entité et même les plans de masse ont été confectionnés par des bureaux d'études agréés. Conséquence de cette situation pour le moins confuse : la persistance de quelque 500 fosses septiques, la défaillance de l'éclairage pour plus de 500 habitations. « La viabilisation du quartier a été entreprise par les habitants sans que l'APC y participe », ajoutent-ils. « La création d'espaces verts et un trottoir sur une route menant à Bordj El Kiffan n'est pas la meilleure manière de dépenser l'argent du contribuable », renchérissent-ils. Le seul satisfecit vient de l'association du 5 Juillet. « L'APC n'a pas lésiné sur les moyens pour nous venir en aide. En témoignent les trottoirs », signale M. Farid. Toutefois, les lendemains d'intempéries sont désastreux pour les gens des vides sanitaires ou comme les appellent les résidants « les caves ». Quelque 60 personnes ont été destinataires d'une convocation pour comparaître devant la justice. « Dire que ces gens sont dans l'illégalité est vrai. Mais il n'est pas juste de les laisser pâtir d'une situation qu'ils n'ont pas voulue. La promiscuité en est la raison », tonne M. Farid et d'ajouter : « L'OPGI doit leur faire un échéancier. Quitte à les sanctionner en cas de non-paiement. » Le président de l'Apc de Bab Ezzouar, M. Bounab, reste, est confiant : « Régulariser ces gens est la seule solution, mais elle butte sur des contraintes administratives au niveau de la wilaya. Toutefois, la régularisation des habitants des lotissement est du seul ressort de la wilaya d'Alger. » « Les permis de construction ne sont pas reconnus par la Direction de l'urbanisme de la wilaya d'Alger », déclare-t-il. Selon le maire, le lotissement de Douzi 3 n'a pas de permis de lotir agréé par la wilaya. « Dans ce dossier épineux, l'Apc interviendra en dernier lieu », fera remarquer M. Bounab. « La wilaya d'Alger a exigé de nous de faire des délibérations. Ce qui fut fait en 2004. Des listes nominatives ont été envoyées à la wilaya, mais à ce jour nous n'avons pas reçu de réponse pour procéder à la confection. » Le lotissement de Douzi 4 présente, selon M. Bounab, un cas particulier, puisque la wilaya a apposé son niet quant à sa régularisation. Pour ce denier cas, la DIWA le considère comme un terrain non urbanisable et par conséquent il ne saurait en aucun cas bénéficier de la régularisation. Le maire déplore cette décision et avance des arguments tels le permis de lotir « qui a été confectionné avant l'installation en fracas des résidants ». « Les dividendes que nous pourrons engranger représenteraient pas moins de 10% de la fiscalité de la commune qui en a tant besoin », signale en dernier lieu le maire. Autre point pendant, le PDAU qui ne reflète pas, à ses dires, la réalité du terrain. « On a besoin d'une décision politique sereine et courageuse. Il est impératif de le revoir. » Concernant par ailleurs la mosquée du lotissement Douzi 1, il dira que son édification sera prise en charge par la direction des affaires religieuses. « La direction a envoyé un courrier aux Domaines pour transférer l'assiette qui ne saurait tarder », explicite-t-il. L'école primaire du même lotissement ouvrira ses portes l'année prochaine. « Elle sera inscrite sur le budget du ministère de l'Education nationale. » Il fera remarquer, en outre, qu'un comité de sécurité sera installé en collaboration avec le wali délégué pour mettre un terme aux dégradations que subit la voirie publique.Au chapitre du commerce informel, il dira qu'il est encouragé en partie par le citoyen. Des marchés de proximité ouvriront incessamment. « La gestion de ces espaces sera confiée au privé du fait que la commune est déficitaire », dira le maire. Le marché de Sorecal, mitoyen du marché couvert du 8 Mai, sera, pour cela, confié au gérant qui l'a construit. Un autre marché de proximité ouvrira à la cité Smaïl Yefsah. Il sera d'une capacité de 130 tables auxquelles s'ajouteront 120 étals avec l'extension qui sera opérée. Les vendeurs qui entravent les travaux du nouveau lycée seront « chassés ». Ils seront affectés vers des locaux situés 100 mètres plus loin. « Le marché communal du 5 Juillet n'est pas rentable, car pas moins de 70 commerçants n'ont pas payé. La justice sera saisie pour couvrir les frais qui n'ont pas été payés depuis 1990. »