Anders Behring Breivik avait-il un talkie-walkie lors de son attaque ? Quid des «cellules» impliquées, d'après lui, dans son projet criminel ? Plusieurs questions cruciales restent toujours sans réponse, une semaine après les deux attaques sanglantes qui ont fait plus de 90 morts en Norvège. Si Behring Breivik a avoué être l'auteur du carnage et dit avoir agi seul, la police norvégienne cherche encore d'éventuelles complicités dans le pays et de possibles ramifications à l'étranger. «Nous avons toujours dit qu'on n'excluait pas que d'autres personnes aient été impliquées et nous enquêtons sur ce point», a déclaré, hier, un porte-parole de la police d'Oslo, Henning Holtaas. «La théorie sur d'éventuelles complicités s'affaiblit avec le temps», a-t-il, cependant, ajouté, soulignant qu'«aucun indice pour soutenir cela n'avait été retrouvé» sur les lieux du drame. Vendredi dernier, Behring Breivik, un extrémiste de droite âgé de 32 ans, a tué plus de 90 personnes lors de deux attaques meurtrières. Il a d'abord commis un attentat à la voiture piégée contre le siège du gouvernement norvégien à Oslo avant d'ouvrir le feu sur des jeunes travaillistes réunis sur l'île d'Uteoya. Pour perpétrer son attaque sur la petite île, Behring Breivik s'était déguisé en policier. Selon des témoignages, il était notamment muni d'un talkie-walkie qui aurait pu être utilisé pour communiquer avec des complices. Lors de son audition, Behring Breivik a évoqué une organisation qui comprenait «deux cellules en Norvège» et «plusieurs cellules à l'étranger». «Jusqu'à présent, nous n'avons aucune information ou indication qu'il ait eu des complices ou qu'il y ait d'autres cellules en Europe», a pour sa part indiqué Janne Kristiansen, directrice du Service de sécurité de la police norvégienne. Quant au procès de Behring Breivik, il aura lieu en 2012, car l'inculpation ne sera pas prête avant la fin de l'année.