Le marché local à Béchar se distingue par l'inaccessibilité des produits alimentaires de base indispensables à la rupture du jeûne. Ainsi, la viande fraîche ovine, la viande congelée et le poulet atteignent respectivement 900,00 DA, 600,00 DA et 360,00 DA le kg. Unanimement admis, des prix que le simple salarié père de famille nombreuse n'est pas en mesure de débourser en raison de la faiblesse de son pouvoir d'achat. Les citoyens à faible revenu n'ont d'autre choix que de se rabattre alors sur la viande de chameau cédée à 500,00 DA et forment depuis hier déjà des chaînes pour être servis devant les quelques bouchers du principal marché couvert. Mais le record de la cherté des denrées nécessaires en ce mois sacré est, sans doute, détenu par les dattes locales qui ont pris de l'ascenseur puisque vendues, quelles que soient leur variété ou leur qualité, entre 300,00 DA et 350,00 DA le kg. Un prix jamais atteint auparavant ! Il est vrai que le marché ne regorge pas pour le moment de cet aliment en provenance des oasis de l'oued Saoura et d'Adrar et qu'il faudra, souligne-t-on, attendre un mois et plus pour voir des quantités de caisses se déverser sur le marché local pour pouvoir espérer probablement une embellie sur les prix. Néanmoins, certains dépités faisant fi de cette hypothèse s'interrogent, au regard de cette flambée des prix jamais égalée, sur la destination prise par les crédits de soutien alloués au secteur de l'agriculture notamment au palmier dattier dont la plantation à l'échelle de la wilaya a débuté en 2001 dans le cadre du FNDRA. Seule la pastèque échappe à ce cycle infernal de l'envolée des prix car cédée entre 20,00 DA et 25,00 DA le kg.