Plusieurs constructions ont été érigées ces dernières années sans aucune autorisation au niveau de différents quartiers du centre ville de Boumerdès. Les citoyens s'interrogent surtout sur les petites villas longeant le Boulevard de l'Indépendance, près du siège de la wilaya, et qui ont subi des transformations dans leur plan architectural, en violation des lois en vigueur, notamment l'arrêté, signé par ex-wali en 1995, interdisant toute construction de plus d'un étage au centre de la ville. Mais des personnes ayant des accointances dans l'administration locale, n'ont pas trouvé mieux que d'ériger, dans l'impunité, des bâtisses à deux et à trois étages, sans permis de construire de surcroît. De belles villas, construites en 1958 et 1962 avec des arcades faisant la fierté de la ville de l'ex-Rocher noir, sont en passe d'être remplacées, sans autorisation, par des buildings sans attrait. Les anciennes clôtures, conçues avec des végétations, en sont encore supplantées par des murs bétonnés de plusieurs mètres de hauteur. Les autorités devant veiller à l'application de la loi en matière d'urbanisme, en veillant pour éliminer toute clochardisation du tissu urbain, semblent adopter des attitudes de complaisance devant ces états de fait. L'on semble appliquer la réglementation en la matière que contre des constructeurs de bâtisses de fortune au Figuier, à Aliliguia et à Foes. Cette politique de deux poids deux mesures suscite moult interrogations quant à la manière d'agir de l'administration. D'aucuns craignent de voir, dans peu de temps, la ville de Boumerdès transformée en «Haouch El Makhfi bis», à cause du silence des uns et de la complicité des autres. «Je me demande que font les éléments de la police d'urbanisme, l'APC, les architectes et les services de la wilaya pour arrêter ce massacre. L'on se demande aussi où sont tapies aujourd'hui les associations censées agir pour la défense et la protection de l'environnement, pour l'amélioration du cadre de vie des habitants, etc. ?», dira un citadin de Boumerdes sur un ton interrogatif.