Les associations d'aide aux malades, toutes maladies confondues, font souvent face à d'énormes difficultés financières. Ce qui ne les empêche pas de mener à bien leur mission principale, à savoir le soutien moral et financier de ces personnes vulnérables. Les cotisations insignifiantes des adhérents ne suffisent pas pour répondre aux besoins urgents des malades. Certaines d'entre elles n'hésitent pas à faire du porte-à-porte pour collecter des dons qui serviront à organiser des journées spéciales dédiées à ces malades. Des industriels nationaux sont souvent sollicités pour participer à ce genre de manifestation. A l'occasion des fêtes, ces associations se démènent dans la totale discrétion pour tenter de faire vivre à ces personnes des moments de bonheur et leur faire oublier, ne serait-ce que durant quelques heures le mal, qui les ronge. Pour ces associations, l'acquisition des médicaments relève du parcours du combattant. « Ce sont souvent des produits qui coûtent excessivement cher, mais qu'il faut avoir pour soulager la douleur des malades », signale Mme Gasmi, présidente de l'association Nour Douha qui n'a cessé depuis quelques années de porter un soutien indéfectible à ces malades. L'objectif principal de cette association d'aide aux malades cancéreux est d'informer, de former, de dépister et d'insister sur la prévention. Grâce aux dons de particuliers, des entreprises nationales et des bienfaiteurs, elle sillonne depuis quelque temps le territoire national pour organiser avec des équipes médicales de spécialistes du Centre Pierre et Marie Curie des journées de dépistage dans différentes régions du pays. Comment Nour Douha arrive-t-elle à assurer cette mission ? « Nous sollicitons des laboratoires pharmaceutiques, des sociétés et les autorités locales pour pouvoir organiser ces journées qui sont d'une grande importance pour ces populations. Notre objectif est aussi de décentraliser la consultation spécialisée et la chimiothérapie », a souligné Mme Gasmi. D'après elle, le même procédé est utilisé pour se procurer des médicaments qui coûtent parfois entre 50 000 et 70 000 DA. « Nous n'avons pas besoin d'argent mais de médicaments qui constituent aujourd'hui une priorité pour les malades », a-t-elle ajouté. Toujours au chevet des malades, l'association Nour Douha qui est parrainée par une association française, Jeune solidarité cancer, ne manque pas, à chaque fois que l'occasion lui est donnée, de procurer des dons en prothèses mammaires, perruques, draps, lits au profit des malades du Centre Pierre et Marie Curie à Alger. Ces actions concrètes demandent des moyens financiers colossaux. Une subvention de l'Etat, aussi minime soit-elle, pourrait couvrir une partie de ces initiatives louables. « Nous avons adressé des lettres aux ministères de l'Emploi et de la Solidarité et de l'Intérieur, en vain », regrette Mme Gasmi.