Treize individus dont un Libyen et une ex-employée d'un secteur urbain d'Oran ont comparu hier devant le juge du pôle pénal de l'ouest pour diverses accusations dont la principale est celle consistant en le trafic de stupéfiants (75 kg de kif et 5 kg de cocaïne). L'ex-fonctionnaire de la mairie, qui a été condamnée à deux ans de prison ferme, était poursuivie de faux et usage de faux et corruption. Elle a délivré de faux passeports à deux membres du groupe moyennant vingt millions de centimes pour chaque vrai-faux-passeport. Le tribunal a en outre prononcé une peine de vingt années de réclusion criminelle pour le principal accusé, le nommé C. Mustapha, et son acolyte libyen connu sous le nom d'Abou El Haoul. Le restant du groupe s'est vu infligé une peine de quinze ans. Tout a commencé lorsque C. M. fut interpellé lors d'un barrage de routine dressé par la gendarmerie au niveau de Haï Sabah. Il a été arrêté parce qu'il faisait l'objet d'intenses recherches par les services de sécurité du fait que son nom figurait dans tous les documents à charges de plusieurs individus poursuivis de trafic de stupéfiants. Confondu devant les faits, il ne pouvait que passer aux aveux. Il avoua qu'il faisait partie d'un groupe bien organisé spécialisé dans le convoyage de la résine de cannabis et de la cocaïne vers l'Europe et principalement l'Egypte et qu'il passait les frontières avec de faux passeports que l'employée incriminée lui faisait délivrer contre de l'argent.