Cette année, plus que par le passé, le rite du sacrifice du mouton de l'Aïd El Adha, risque d'avoir un goût amer pour les ménages au revenu modeste. La cherté et la surenchère sont dans l'air du temps. Le ton en a été déjà donné par les maquignons locaux et ceux venant des wilayas limitrophes. En effet, une tournée dans les marchés à bestiaux vous renseigne sur la tendance haussière des ovins. Comparativement à l'année dernière, l'augmentation varie, selon l'avis de nombreux connaisseurs, entre 4000 et 6000 DA. Les éleveurs et autres vendeurs, qui trouvent en cette occasion une aubaine pour se remplir les poches, s'en défendent. Selon ces derniers, «la hausse mise à l'index suffit à peine à couvrir les lourdes dépenses de l'élevage du troupeau, sachant que les prix des fourrages ont explosé». Il nous a été donné de constater à travers nos multiples pérégrinations, que le prix d'une brebis ou d'un agneau pesant entre 12 et 15 kg, oscille entre 20 000 et 30 000 DA. Quant aux moutons à la taille imposante, ils sont proposés à partir de 40 000 DA.