Plusieurs rendez-vous importants sont prévus pour ce mois de novembre. Finalement, la mise en place de festivals institutionnalisés a permis à plusieurs disciplines et genres de gagner en visibilité et, parfois même, de revivre, comme le théâtre de marionnettes qui avait quasiment disparu. S'agissant de la musique andalouse algérienne, celle-ci a certainement profité de la mise en place de plusieurs rendez-vous périodiques, locaux, nationaux ou internationaux. S'il faut rendre hommage à l'admirable ténacité des associations de musique andalouse, qui ont réussi, vaille que vaille, à perpétuer cet art en assurant son enseignement de générations en générations, le ministère de la Culture, en instituant des festivals pour chaque genre et école de musique andalouse, a suscité une émulation certaine. En début d'année, chaque formation se prépare à ces multiples rencontres avec la ferme intention de surpasser les autres, ce qui n'est pas pour déplaire au public. Ces festivals sont devenus à la fois le lieu d'une compétition et un tremplin pour les jeunes orchestres et interprètes. Ils permettent aussi de constater sur scène l'état de cette musique qui connaît un magnifique regain, mais qui n'est pas à l'abri de faiblesses dans la transmission et de tentations à la facilité. D'où l'importance de ces rendez-vous. Trois d'entre eux se tiennent en ce mois de novembre, invitant l'héritage de Zyriab à partager notre automne. La 5e édition du Festival de musique andalouse Sanaâ permettra de faire le point sur l'école dite d'Alger, bien qu'elle englobe, en fait, une bonne partie du Centre du pays avec des influences parfois plus lointaines, comme Mostaganem ou Mascara. A Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, s'achèvera le cycle consacré à la musique andalouse sur le thème «La Nouba, hommage aux grands maîtres». Il est prévu notamment des concerts des associations El Kourtoubia de Tlemcen (le 15), El Cordoba d'Alger (le 16) et de l'orchestre Redouane de Tlemcen avec Imen Sahir, Zakia Kara-Terki et Leïla Ben M'rah en solistes (le 17). Ainsi que l'exposition sur les grands maîtres, de conférences et tables-rondes et de l'édition de coffrets-anthologies consacrés à Abdelkrim Dali et cheikha Tetma et que les mélomanes espèrent les voir publiquement vendus. Par ailleurs, la 3e édition du Festival maghrébin de musique andalouse de la sympathique ville de Koléa, aura lieu exceptionnellement à Tlemcen (27 novembre au 4 décembre). On y attend plusieurs «voix» algériennes : Nasredine Chaouli, Noureddine Saoudi et Samir Toumi (Alger) ; Kamel Bouda (Constantine) ; Meriem Benallel et Karim Boughazi (Tlemcen) ; Dib Al Ayachi (Annaba) et l'orchestre pilote de la wilaya de Tipasa. Le Maroc sera présent avec deux formations et la Tunisie et la Libye avec une chacun. On comptera aussi des orchestres venus d'Europe (Espagne, France, Portugal).