Les travailleurs d'Algérie Télécom ont déclenché, hier, un mouvement de protestation à Alger et dans plusieurs wilayas. Cette grève nationale a paralysé ce secteur sensible, en raison du refus «obstiné» de leur tutelle de procéder à une augmentation de l'ordre de 30% des salaires. Des clients qui se sont rendus dans les différentes antennes d'Algérie Télécom de la capitale pour s'acquitter de leurs factures d'internet se sont vu signifier de s'adresser aux services d'Algérie Poste. Selon des travailleurs rencontrés à l'antenne d'Algérie Télécom du quartier 1er Mai, la réunion du conseil d'administration, qui s'est tenue samedi, a opposé une fin de non-recevoir à leur demande d'augmentation de salaire, à l'instar des autres travailleurs qui ont bénéficié de revalorisations conséquentes. Une source d'Algérie Télécom, qui a requis l'anonymat, a indiqué qu'un accord de principe avait été pourtant obtenu mardi dernier avec le PDG de l'entreprise, M. Belhamdi, pour une augmentation de 30% des salaires. Mais le conseil d'administration a refusé cette augmentation en invoquant des difficultés financières dont souffre l'entreprise. Selon la même source, la grève a connu un taux de suivi appréciable de 70% à l'échelle nationale. Dans quelques wilayas, notamment à Alger et Blida, le taux de suivi a frôlé les 100%.