Si l'ouverture du champs audiovisuel au capital privé est un exploit en soi, d'aucuns réfléchissent déjà comment le rentabiliser. M.Brahim Brahimi insiste dans ce cadre sur l'importance d'encourager le volet qualité. « Créer des chaînes pour gagner de l'argent, ça ce n'est pas bien. Il faut aller vers une approche qui ne soit pas nationale », a estimé M.Brahimi, directeur de l'école nationale supérieure du journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI) en marge du colloque organisé à Alger à l'occasion de la célébration du 50eme anniversaire d'APS. Selon lui, l'idéal est de « raisonner à l'échelle maghrébine, peut être arabe et pourquoi pas méditerranéenne. Parce qu'en créant une chaîne nationale on n'a ni les moyens, ni les possibilités de concurrencer les américains ». Il cite dans ce cadre l'exemple des européens qui «ont une approche globale, c'est-à-dire pour contrer l'hégémonie américaine ils essaient de créer des chaînes thématiques et spécialisées ». Ainsi, fixer des objectifs culturels, éducatifs et d'information serait une étape capitale dans la réussite des médias qui naîtront suite à cette ouverture, estime notre interlocuteur.