Le commerce informel ne cesse de se propager à Bouira, notamment au chef-lieu de wilaya. Après les places publiques et les trottoirs, les marchands ont squatté les accotements des routes. Cela est en passe de devenir un véritable phénomène. Des dizaines de jeunes ont installé leurs commerces au bord de plusieurs routes de la wilaya ainsi que l'autoroute est-ouest.En prenant la route qui mène vers l'ouest de Bouira, la chose la plus remarquable ce sont les dizaines de commerces installés sur les bas-côtés. Les fruits, il y en de toutes sortes. On vend même les cailles et les figues sèches. Au village Said Abid, situé à quelque kilomètre du chef-lieu de wilaya, le marché de fruits et légumes n'est pas loin de la chaussée. Les automobilistes ne trouvent plus où stationner. Une grande anarchie y règne en maître. A l'est de Bouira, plusieurs échoppes ont vu le jour. Ainsi, près de Kadiria, les marchands d'oranges, quant à eux, présentent leur marchandise aux usagers de l'autoroute est-ouest. Si le commerce informel en ville cause des désagréments à la population et pénalise les commerçants activant dans le cadre de la loi, le phénomène présente un vrai danger aux bords des routes. Plusieurs accidents ont eu lieu ces dernières années à cause de cette activité qui défie les autorités chargées du contrôle et de la réglementation. Faut-il attendre que l'irréparable arrive pour intervenir et remettre de l'ordre ? Les citoyens sont sceptiques quant à la volonté des pouvoirs publics de mettre de l'ordre dans cette activité informelle qui pèse sur les professionnels du commerce et fait planer des risques mortels aux usagers de la route. Le chômage qui touche de larges pans de la société pousse de nombreux jeunes en mal d'opportunités d'emploi à se lancer dans le commerce informel.