Les débats d'aujourd'hui sur les voies et moyens de mettre en œuvre des réformes dans le domaine de l'information et de la communication, en général, offrent l'occasion de rappeler que le texte législatif promulgué, il y a maintenant vingt-et-un ans, a constitué le cadre juridique de la contribution des pouvoirs publics à l'émergence d'une presse pluraliste privée, à travers une aide multiforme», lit-on dans la préface du livre écrit par un juriste spécialisé en droit de la communication audiovisuelle, en l'occurrence Tahar Bediar, et édité par les éditions Houma. A travers 124 pages, l'auteur retrace l'évolution du paysage audiovisuel algérien à partir de 1956, l'année de la parution de la télévision en Algérie, lorsque le gouvernement colonial français ouvrit un relais de la Radiodiffusion-télévision française RTF à Alger. Ce programme reprend celui de Paris avec un journal télévisé local. Pour ce qui est de la radio, durant la même année, la direction de la Révolution algérienne a pris la décision de lancer une radio mobile diffusant un programme de contre-propagande. C'est ainsi que les techniciens en transmission ont transformé un équipement en un émetteur radio implanté dans la région de Nador, aux frontières algéro-maroacaines, Sawt el arab. Soulignant également qu'après l'indépendance de l'Algérie en 1962, la Radio Télévision algérienne RTA s'est substituée à la RTF le 28 octobre 1962. Le 1er juillet 1986, l'Entreprise nationale de Télévision ENTV est créée par le décret n° 86-147, suite à la séparation des activités gérées par la RTA. La production télévisuelle revient à l'ENTV. Celle-ci a été l'unique chaîne de la Télévision nationale algérienne jusqu'en 1994, quand fut lancé Canal Algérie, version francophone de sa grande sœur, diffusée par les stellites Hot Bird, pour les immigrants algériens qui voulaient avoir des nouvelles du bled.