Les travailleurs exigent le départ pur et simple du conseiller du recteur l Les protestataires lui reprochent de bénéficier des primes alors qu'il ne figure même pas sur l'état nominatif de l'université de Blida. Une foule nombreuse a observé, dimanche dernier, un sit-in devant le rectorat de l'université Saâd Dahleb de Blida, exigeant le départ inconditionnel de l'ex- SG (installé depuis 2008), actuellement conseiller auprès du recteur de la même université. «Dégage», «université libre et démocratique»… autant de slogans qui ont été scandés par plus de 300 travailleurs lors de ce sit-in, qualifiant le mis en cause «d'intouchable». «Depuis qu'il est là, il qui fait la pluie et le beau temps à l'université de Blida, il est arrivé même à manquer de respect à certains éléments du personnel, plus grave il mute le personnel à sa guise. C'est vrai qu'il s'est retiré en nommant une femme à sa place, mais il continue à tirer les ficelles», nous ont déclaré sur les lieux un groupe de protestataires. Les meneurs du mouvement de protestation disent avoir des documents compromettants sur lui, entre autres, le fait qu'il ait bénéficié de stages à l'étranger et de primes d'intéressement dans le cadre des opérations hors budget, alors qu'il ne figure même pas sur l'état nominatif de l'université de Blida. L'actuel conseiller et ex-secrétaire général est détaché de l'université d'Alger. «D'ailleurs on n'a jamais vu sa signature sur un quelconque document officiel de l'université de Blida. Nous avons des références de payement que nous pouvons mettre à votre disposition», insiste un ancien responsable de la même université. Pour sa part, l'ex- secrétaire général a déclaré : «Avant mon arrivée, la gestion de l'université était chaotique. Les primes de rendement étaient affectées sans la fiche de notation et il n' y avait même pas de feuilles de présence pour le personnel. Les appels téléphoniques revenaient à plus de deux milliards de centimes par an, qu'on a réduit maintenant à hauteur de 43,50%, alors que l'effectif de l'université a carrément doublé. Cela n'a pas plu aux magouilleurs qui tiraient les dividendes d'une gestion toute centralisée loin des réalités du terrain.» «Allez chez n'importe quel doyen de faculté et il vous dira que le choix des fournisseurs, des prestataires de service se fait au sein même de la faculté sans aucune intervention ou quelconque pression», a-t-ilprécisé.