Hier, dimanche, tous les services centraux de l'université de Blida ont été fermés à partir de 7h par des travailleurs protestataires qui réclament, depuis le 19 février dernier, le départ immédiat et sans condition de l'ex-SG, actuel conseiller du recteur de l'université de Blida. Vers 8h, et face au blocage des issues menant au rectorat, le recteur de cette université s'est dirigé vers la bibliothèque centrale, seul service qui était alors ouvert, puis il est reparti aussitôt. Un deuxième responsable, selon les dires des contestataires, ramené par l'actuel conseiller du recteur des services du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), a été chahuté dès son entrée dans l'enceinte universitaire, ce qui l'a obligé à rebrousser son chemin. Cette nouvelle tournure prise par le mouvement de protestation est le résultat inéluctable du non-respect des engagements du recteur de l'université de Blida quant à la signature du document qui devait citer nommément le départ inconditionnel de son actuel conseiller. Ce mouvement de protestation n'est pas aussi sans conséquences sur le plan pédagogique. «Le recteur a promis, jeudi dernier, de signer la décision de mise de fin de fonction de son conseiller. Deux jours après, soit samedi, il est revenu sur son engagement en nous proposant une déclaration de sa part dans un délai de 48h, mais à condition de mettre fin au mouvement de protestation. Plus tard, une autre version nous parvient, cette fois par le biais des médiateurs qui nous ont parlé d'une soi-disant démission du mis en cause, mais nous n'avons rien vu à ce jour et nous ne comprenons pas le pourquoi de cette volonté de temporisation et de vouloir faire durer cette situation inacceptable», insistent des travailleurs en colère. Et de poursuivre : «Il est en train de nous faire tourner en bourriques, on veut de l'officiel sur le départ de cette personne contestée. Comment expliquez-vous qu'un ex-SG se mêle des questions liées à la pédagogie, car c'est lui qui donne les notes de rendement aux doyens, c'est lui qui traite les transferts, les inscriptions, les post-graduations et il est allé jusqu'à se mêler de la moyenne de rachat». Suite au durcissement du bras de fer entre les travailleurs et l'administration, une énième commission ministérielle a été dépêchée sur les lieux.