Les travailleurs et les enseignants de l'université Saâd-Dahleb de Blida maintiennent leur mouvement de protestation entamé le 19 février dernier. C'est ce qu'ont affirmé les représentants des travailleurs lors d'un point de presse tenu hier à la Maison des syndicats, à Dar El-Beïda, à Alger. Les protestataires exigent le renvoi du conseiller du recteur de l'université, M. Bouhazem. Les représentants ont souligné que “face à la gestion autocratique des affaires administratives et du personnel et dans l'intérêt même de l'institution, la mise à l'écart de la personne décriée devient la seule issue”. “M. Bouhazem s'est autoproclamé conseiller”, accusent-ils. “Depuis sa venue à l'université, en 2006, aucun décret présidentiel n'a été publié pour confirmer sa nomination”, ajoutent-ils. Les travailleurs ont également dénoncé les conditions de travail qui ont atteint un seuil “au-delà du tolérable et dépassant l'entendement”. Ils ont ajouté que “l'immixtion de cette même personne dans la gestion pédagogique a induit un discrédit total et irréversible, une démotivation et une atteinte grave aux attributions des enseignants et du personnel administratif. Cette situation risque de conduire à une instabilité des structures pédagogiques”. D'après les protestataires, il n'y a aucun respect de la réglementation relative aux prérogatives et au fonctionnement du conseil d'administration de l'université, l'immixtion du conseil dans les prérogatives relevant des seuls conseils pédagogiques. Les représentants des travailleurs rapportent que le budget alloué, entre autres, à l'équipement pédagogique, la recherche scientifique, l'action de recyclage n'est presque pas consommé et évoquent le retard accusé dans l'exécution de l'opération de renforcement des moyens pédagogiques dans le cadre du LMD, ainsi que l'absence de programme pour la réhabilitation des moyens pédagogiques qui se trouvent dans un état de dégradation avancée. Selon les hôtes de la Maison des syndicats, l'université enregistre depuis quelques années une “valse” des responsables (vice-recteurs, doyens, vice-doyens, chefs de département et personnel administratif) par le choix de personnes extérieures à l'université. Ce qui constitue, d'après eux, une “entorse grave” à l'éthique et aux règlements. à noter que le ministère de l'Enseignement supérieur a dépêché une commission d'enquête pour faire la lumière sur la situation qui prévaut à l'université de Blida. D. S.