«Les travailleurs et les enseignants de l'université de Blida Saâd-Dahleb poursuivront toujours leur protestation jusqu'à ce que le départ du conseiller du recteur soit effectif», a fait savoir la commission des représentants des enseignants et des travailleurs et membres du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) de ladite université lors d'un point de presse tenu hier à Alger. Selon les déclarations de Chaïbi Abderahmane et Doumaz Toufik, respectivement, fonctionnaire et enseignant en même temps membres de la commission des représentants des enseignants et des travailleurs de l'université et du syndicat, «les fonctionnaires de l'université refusent de travailler dans la situation dégradée imposée par le conseiller du recteur qui, soulignent-ils à cette occasion, s'est octroyé en 2010 «la qualité de conseiller» qui ne figure même pas dans l'organigramme de l'université. Ils ont soulevé le climat malsain illustré par des dépassements et mauvais comportementaux de la part de Bouhzam : «Voilà trois ans que les travailleurs subissent un climat d'instabilité qui n'assure en rien la sérénité dans le travail», ont-il fait savoir. Le mis en cause serait coupable de plusieurs licenciements abusifs et contraires à la législation en vigueur et aux relations professionnelles devant régir les rapports entre employés et employeur. Le conseiller est qualifié d'indésirable par l'ensemble des travailleurs et n'est plus accepté comme responsable au sein de la communauté universitaire de Blida. Ce conseiller n'hésite pas à adresser des propos désobligeants et proférer des menaces ou à faire du chantage à l'endroit des travailleurs». En trois ans, il a été à l'origine de «la valse des vice-recteurs, des secrétaires généraux de Facultés, doyens, chefs de département, chefs de service, agents de service». En outre, il a osé procéder à «la nomination de responsables externes à l'université pour occuper ces postes libérés». Des départs et des recrutements sont souvent injustifiés décidés «sans que le recteur ne s'y oppose». Le mécontentement des travailleurs a poussé ces derniers à s'organiser pour défendre leur droit auprès du recteur qui a laissé le champ libre à son conseiller pour tout ce qui est administratif, pédagogique ou pour la gestion financière. «Le recteur n'a aucune autorité. En plus des protestations des travailleurs, les enseignants ont choisi d'y adhérer sans réserve. Ils ont gelé leurs activités pédagogiques dans l'espoir d'aboutir à un résultat. Après une lettre adressée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une commission d'enquête a été dépêchée afin d'étudier les problèmes de cet établissement d'enseignement supérieur afin d'y apporter éventuellement une solution. Il est souhaitable que les autorités acceptent de considérer les doléances des travailleurs et des enseignants pour apporter les correctifs utiles et nécessaires aux dépassements et au non-respect de la réglementation et ce, pour ne pas compromettre le programme pédagogique de l'année universitaire en cours. Notons qu'une délégation d'enseignants a reçu le 29 février dernier la commission chargée par le ministère d'apporter toute la lumière sur cette affaire.