«De nos jours, guerres, manifestations violentes, scènes de crimes, films d'action sont devenus un pain quotidien. Les mass-médias, jeux vidéo, Internet, téléphone portable présentent un réel danger pour nos enfants», déplore une psychologue. Une journée de sensibilisation contre la violence en milieu scolaire a été organisée, ce samedi, au niveau de la maison de jeunes, à l'initiative de l'association El Islah wa El Irchad. «Le but de cet rencontre à destination du monde scolaire est de mettre en garde tous les acteurs de l'école contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes dans notre société avec des conséquences fâcheuses qui en découlent, et, éventuellement, de proposer des solutions pour prévenir et lutter contre ce fléau», dira d'emblée M. Sedjai, l'un des organisateurs de cette rencontre. Cet état de fait, avait souligné M.Sedjai dans son allocution d'ouverture, impacte négativement sur les rendements scolaires des élèves et hypothèque, ipso facto, leurs chances de réussite. Les communicants, la juge des mineurs, une psychologue et un professeur de la Charia, dans leur intervention, ont à l'unanimité évoqué la démission des nombreux parents qui estiment que l'éducation de leurs enfants est du strict ressort de l'école. Selon eux, cette situation est l'une des causes principales de la montée de la violence dans nos établissements scolaires. Aussi, ils ont pointé du doigt les mass-médias qui favorisent la culture de la violence. «Nos enfants ne sont pas protégés contre ce qu'ils regardent. Tout n'est pas bon à regarder ni à écouter. De nos jours, guerres, manifestations violentes, scènes de crimes, films d'action sont devenus un pain quotidien. Les mass-médias, jeux vidéo, Internet, téléphone portable présentent un réel danger pour nos enfants. Passant une grande partie à regarder la télévision, à manipuler une console de jeux, les jeunes consomment des doses élevées de scènes de violence. Ces moyens de communication, mal exploités par nos enfants, peuvent avoir des conséquences indésirables. D'où la nécessité de contrôler la matière diffusée», est-il déploré en substance. Les intervenants ont déploré en outre des classes surchargées et un emploi du temps saturé qui n'accorde pas de temps aux loisirs et engendre un stress destructeur. Parmi les solutions proposées, les participants, pour la majorité des enseignants et des parents, ont souligné la nécessité de réconcilier la famille avec l'école. «Des rencontres régulières entre enseignants et parents s'imposent». Il s'agit en fait d'impliquer les parents dans le suivi de la scolarité de leurs enfants. Les différents acteurs de l'école ont également mis en garde le fait de traiter une violence par une autre forme de violence. «Un élève qui commet un acte de violence quelconque est systématiquement sanctionné. La sanction qui lui est infligée est aussi une autre forme violence. Alors que d'autres moyens plus efficaces, tel que le dialogue, permettent non seulement de mieux connaître les causes de cette violence et d'y apporter les solutions qui s'imposent mais aussi de changer ce comportement négatif en un comportement positif», a expliqué Madame Rahaoui, une psychologue.