La Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP) a adressé dernièrement des correspondances aux retraités de l'Entreprise nationale du plastique et du caoutchouc (ENPC), dont le siège social se trouve à Sétif, les informant que la pension complémentaire de retraite est gelée de puis le 1er janvier 2006. Le non-versement de cette pension par l'employeur, qui procède pourtant aux retenues d'usage sur salaire, est à l'origine de la mesure précitée. La MIP n'a pas manqué de rappeler à travers ladite correspondance certaines dispositions de l'articule 10 de la convention la liant au groupe ENPC, stipulant qu' « en cas de difficultés financières, le groupe ENPC mettra les moyens nécessaires pour la pérennité de cette action ». Cette décision est tombée tel un couperet sur les retraités qui voient leurs soldes « grevées » d'un « pactole » variant de 4000 à 12 000 DA selon les cas. Ce fait accompli laisse ces pères de famille perplexes. Afin d'exprimer, d'une part, leur courroux et d'alerter, de l'autre, les pouvoirs publics, des concernés se sont rapprochés de nos bureaux. « Au moment où l'on s'attendaient à une revalorisation de nos soldes, l'on procède, à notre grand dam, au gel d'une pension qui nous a incités à partir en retraite. Au lieu de la reverser, les gestionnaires de l'entreprise l'injecte dans le compte d'exploitation. Nous sollicitons à travers ces colonnes, les pouvoirs publics pour qu'ils mettent un terme à cette non-gestion », dira non sans colère un ex-plasticien. Contacté par nos soins, le directeur des ressources humaines (DRH) du groupe en charge du dossier reconnaît que l'ENPC, qui éprouve des difficultés financières, accuse un retard de versement de l'ordre, dit-il, de 16 millions de dinars. « Nous sommes en négociation avec la MIP. Ces discussions butent contre un point. Avant le déblocage de la situation, la MIP exige au préalable l'épurement de l'écart. Le groupe met actuellement tout en œuvre pour trouver et dans les meilleurs délais une solution au problème », dira notre interlocuteur.