Le président de la Ligue nationale de football, Mohamed Mecherara, invité hier au Forum Echibek a annoncé qu'il n'est pas intéressé pour briguer un deuxième mandat à la tête de la LNF qu'il a dirigée pendant quatre ans. « Mardi (demain, ndlr) aura lieu l'AG ordinaire à l'hôtel Hilton. Le lendemain, je ne serai plus président de la LNF. Sincèrement, je ne suis pas intéressé par un deuxième mandat, mais cela n'exclut pas définitivement ma candidature », annoncera M. Mecherara devant la presse. L'AG élective aura lieu dans la 2e quinzaine de mars (probablement le 21). Le conférencier a laissé la porte entrouverte, car cela dépendra de certains paramètres. « La LNF doit devenir professionnelle et être gérée par des professionnels et des hommes permanents rémunérés, car le bénévolat nécessite un grand sacrifice. Moi-même, j'ai délaissé ma famille à cause du football que j'aime beaucoup. » Plus tard, M. Mecherara apportera des éclaircissements en affirmant qu'il n'est pas obligé d'être président pour aider le football. « M. Haddadj est un bon ami et je serai prêt à l'aider s'il me sollicite. Je ne suis pas obligé d'être président de la LNF pour travailler pour le football. Je peux être utile dans une commission de gestion en fonction de mes compétences professionnelles », dira-t-il. Dans la foulée, le conférencier annoncera qu'il a entamé la semaine passée son travail au sein de la Commission de litiges au niveau de la FIFA. M. Mecherara a ensuite abordé avec les hommes de la presse, les sujets d'actualité ayant trait à la compétition tels que l'arbitrage, la violence et la programmation. M. Mecherara affirme que le calendrier a été respecté cette saison malgré les difficultés rencontrées pour la programmation des rencontres de championnat avec le calendrier de la CAF et de l'UAF. L'orateur a ensuite évoqué le corps arbitral qui, selon lui, a fait d'énormes progrès en dépit des insuffisances constatées. « Un fichier informatique a été installé pour suivre l'évolution de tous les arbitres. Nous comptons cependant aller vers la professionnalisation de l'arbitrage, selon le choix de l'arbitre bien sûr et organiser des séminaires de formations pour son amélioration », affirme-t-il. Aussi, Mecherara n'a pas tari d'éloges sur l'arbitre assistant Brahim Djezzar qui est l'un des meilleurs du continent depuis deux saisons. Par ailleurs, le fléau de la violence a eu une grande part de son intervention à cause des incidents qui ont émaillé récemment certaines rencontres de la superdivision. M. Mecherara estime : « Le phénomène de la violence a pris une grande dimension et pour l'endiguer, cela nécessite la conjugaison de tous les efforts. Ce n'est pas l'affaire de la LNF ou de la FAF seulement. Il faudrait apprendre à associer les comités de supporters dans les réunions avec les dirigeants de clubs pour espérer endiguer le phénomène. Le huis clos, imposé aux clubs qui sont à l'origine des incidents, est la seule solution qui existe selon les textes en vigueur. Néanmoins, nous devons y songer sérieusement pour trouver d'autres palliatifs, car on imagine mal de voir un match sans public. » « Il faut, ajoutera t-il, une grande sensibilisation de toutes les parties et des réunions avec toute la famille du football, car la répression ne mène à rien. » Le conférencier conclura son intervention par l'annonce de « l'organisation d'un grand séminaire international contre la violence, au mois d'avril. Un séminaire qui regroupera des experts étrangers dans le but de profiter de leur expérience pour éliminer le phénomène de la violence dans et en dehors de nos stades ».