Selon les dernières statistiques, le taux de chômage a diminué de 2% par rapport aux 14% enregistrés en 2011. Cette baisse serait la résultante des derniers dispositifs d'insertion mis en place dont ont bénéficié les jeunes, tels le filet social, la Cnac, l'Angem et l'Ansej. Mais, au vu de la demande exprimée par les centaines de jeunes qui affluent au niveau des structures de l'Anem et de l'Ansej, on est loin encore d'avoir atteint les objectifs en matière d'emploi. Il faut dire que les personnes recrutées dans le cadre du dispositif d'insertion ne se sentent pas à l'abri tant qu'ils ne sont pas titularisés. «Certes, je perçois 15 000 DA, mais cela n'est que temporaire», nous déclare un jeune diplômé. Combien sont-ils dans son cas à se plaindre de cette situation? A noter que chaque année des milliers de jeunes diplômés viennent au monde du travail, mais peu d'entre eux parviennent à se faire recruter, et encore pour une durée déterminée. Même les petites entreprises privées qui existent ça et là, ne sont pas pourvoyeuses d'emplois car elles sont généralement de statut familial à effectif réduit. Ceci dit, la wilaya d'Oum El Bouaghi, comme les autres, reste tributaire des quotas attribués par l'Etat, ce qui est loin de satisfaire la large demande exprimée par les jeunes chômeurs. A titre d'exemple, seuls 31 000 jeunes sont pris en charge dans le cadre du filet social. La rareté de l'emploi, selon certains connaisseurs, serait due à la fermeture de grandes entreprises publiques de la région, comme la Sonitex à Aïn Beïda et Elatex à Meskiana. D'autres dégraissements ont laissé sur le carreau des centaines de travailleurs. Aïn Beïda, à elle seule, aurait perdu plus de 5 000 postes de travail. Une situation qui a généré moult fléaux sociaux.