La première session du conseil d'association Algérie-UE, qui devait avoir lieu demain et mercredi à Bruxelles, a été reportée « sine die » à la demande de l'Algérie. C'est du moins ce que vient d'annoncer la porte-parole de la commission européenne. De son côté, le représentant de l'Autriche, qui préside actuellement l'UE, a confirmé ce report, vendredi dernier à Bruxelles. Si les deux officiels autant que les responsables diplomatiques algériens dans la capitale européenne ne se sont pas étalés sur les raisons de ce report, il semblerait, selon certaines sources de l'exécutif européen, que ce premier « couac » dans la coopération euro-algérienne est imputable à la présidence autrichienne. L'actuelle présidence de l'UE aurait préparé d'une manière unilatérale le déroulement de l'ordre du jour et les priorités techniques de cette première rencontre entre les deux partenaires. Même si ce premier round est destiné à mettre en place les instruments de la coopération, soit les différents comités mixtes couvrant les principaux domaines de coopération, ils n'en reste pas moins que leurs compositions, prérogatives et organisations sont éminemment politiques. L'autre raison de ce report est d'ordre protocolaire. Ainsi, pour les rencontres à un haut niveau, seule une rencontre entre Ahmed Bedjaoui, notre ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères, qui devait présider la délégation algérienne, et une secrétaire d'Etat autrichienne a été programmée. La présidence de l'UE (Autriche) aurait, c'est le moins que l'on puisse dire, très mal préparé cette première rencontre Algérie-UE, six mois après l'entrée en vigueur de l'accord d'association (septembre 2005) entre les deux partenaires. Rappelons que ce premier conseil d'association devait se tenir en marge du conseil Affaires générales de l'UE à Bruxelles.