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Attentat meurtrier à Beyrouth : le conflit syrien s'exporte au Liban
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Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2012

La déclaration inquiète de Lakhdar Brahimi, qui a estimé mercredi (depuis le Liban d'ailleurs…) qu'il y avait un risque que la guerre en Syrie déborde pour embraser toute la région, s'est avérée prémonitoire. Ça n'a pas raté.
Quarante-huit heures plus tard, un horrible attentat a ébranlé la capitale libanaise Beyrouth, confirmant ainsi le mauvais pressentiment du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe. A l'heure où nous mettions sous presse, au moins trois personnes (huit selon d'autres sources) ont été tuées et 78 blessées hier dans cet attentat à la voiture piégée, qui ouvre forcément un front «externe» à la guerre en Syrie. pas y voir une volonté «d'exterritorialiser» un conflit au regard du lieu de l'attentat, mais surtout des populations ciblées. La terrible explosion s'est produite à une heure de pointe (12h GMT), dans le quartier chrétien d'Achrafieh, dans le secteur est de la capitale, à 200 m d'un bureau des Kataëb (Phalanges), parti chrétien de l'opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar Al Assad, selon les agences.
L'attentat visait donc la partie chrétienne de Beyrouth. Autre symbole : le ciblage d'un responsable de la branche des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) au Liban, Wissam Al Hassan, qui fait partie des personnes tuées dans l'attentat, selon une source gouvernementale. Le général Hassan, un musulman, qui est connu pour être un proche de Saad Hariri, chef de l'opposition libanaise hostile au régime de Damas, constitue en effet une cible privilégiée pour le régime d'Al Assad. Ceci d'autant qu'il était pressenti pour prendre la tête des FSI à la fin de l'année. Ce corps (les FSI) avait joué un rôle premier dans l'arrestation, le 9 août, de l'ex-ministre libanais, Michel Samaha, un partisan du régime syrien, dans le cadre d'une affaire d'explosifs saisis qui devaient être notamment placés dans le nord du Liban.
Les craintes prémonitoires de Brahimi
Il a également mené des recherches concernant des responsables des attentats et assassinats qui ont visé des personnalités politiques entre 2005 et 2008 et pour lesquels Damas été pointé du doigt, notamment celui en 2005 de l'ex-Premier ministre, Rafic Hariri, père de Saad. Le leader de l'opposition, Samir Geagea, a affirmé hier à la presse que le général se «déplaçait avec des mesures de sécurité exceptionnelles» et qu'il avait installé sa «femme et ses enfants à Paris, car il se savait visé». Les regards se brasquent donc logiquement vers le régime syrien qui a tout intérêt à créer le chaos autour de la Syrie pour desserrer la pression sur lui. Cet attentat porte en tout cas une signature d'«experts» qui visent à contaminer un Liban convalescent après la série d'attentats et d'assassinats ciblés qui avaient défrayé la chronique en 2008. Bien que le régime syrien se soit aussitôt lavé les mains de ce bain de sang en condamnant le «lâche» attentat et désignant les «terroristes» (comprendre les rebelles syriens) comme responsables, les soupçons vont directement et quasi exclusivement vers le clan Al Assad.
Un travail «d'experts»
Et pour cause, Damas contraint de reconnaître la souveraineté du Liban sur ses terres ne s'est pas pour autant départi de son attitude tutélaire vis-à-vis de ce petit pays ethniquement et confessionnellement explosif. Et, face à la résistance farouche des rebelles qui l'affrontent dans son périmètre de sécurité, le régime d'Al Assad pourrait être tenté par une telle diversion pour faire admettre sa thèse «terroriste» qu'il a du mal à «vendre» en dehors de son entourage immédiat. Sur ce plan, il pouvait compter sur le soutien de l'allié local, le Hezbollah, et peut-être même l'Iran, pour installer le chaos et détourner les regards de la communauté internationale. C'est en tout cas ce que pense une partie de la classe politique libanaise non «affiliée» à Damas.
«Le régime syrien n'est pas étranger à ce genre d'explosions, c'est un attentat politique par excellence», estime le député Nadim Gemayel, membre de l'opposition libanaise hostile à Damas. Un avis que ne partagera évidemment pas le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui, lui, va pointer les «terroristes», voire le Mossad. Mais au-delà de cette polémique somme toute «logique» dans un Liban partagé en deux, c'est la «Syrisation» du pays du Cèdre qui fait craindre le pire. Et le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, a toute les raison du monde de se dire «très inquiet» de l'impact de la crise syrienne sur le Liban. Quant à Lakhdar Brahimi, il aura du mal à faire entendre raison aux belligérants, même à l'occasion de l'Aïd. Le sang va encore couler…


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