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Le gaz butane et le dindon de la farce
Relations algéro-égyptiennes
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2012

Il aura fallu la crise du football, en 2009, pour qu'apparaisse sous son jour véritable la politique officielle égyptienne à l'égard de l'Algérie et de son peuple. Le «pharaon» Moubarak et son clan, en pleine opération de passation des rênes du pays par voie héréditaire, ont vu en l'équipe nationale algérienne de football un trouble-fête des réjouissances de couronnement présidentiel. L'Algérie ainsi que les Algériens devinrent alors des cibles qu'il était absolument urgent d'abattre. Ou bien le clan Moubarak ne savait même pas monter et résoudre un petit calcul mental ou, au contraire, et c'est le plus probable, ils prenaient les Algériens pour des crétins craintifs que l'on pouvait plumer à volonté sans qu'ils se hasardent à élever la moindre protestation.
Que l'on en juge en effet : au moment où l'Algérie fournissait à l'Egypte du gaz butane à des prix étudiés, le raïs, ses enfants et leurs acolytes vendaient du gaz égyptien à Israël à des prix encore plus étudiés, soit trois dollars de moins que le marché. Pendant ce temps, Le Caire recevait deux milliards de dollars du gouvernement américain. En retour, l'Egypte avait pour mission de réduire l'action des Palestiniens, y compris en les affamant. Le mur construit par Moubarak, Tantaoui et consorts pour isoler Ghaza était aussi étanche que celui construit par les faucons de Tel-Aviv pour embastiller la population de Cisjordanie.
Il n'est pas difficile, ici, de tirer une première conclusion : le dindon de la farce qu'était l'Algérie participait donc à un marché de dupes barbare, injuste et honteux. Même le peuple algérien n'avait pas été épargné par autant de duplicité : le butane n'était pas disponible dans toutes nos contrées au moment où les hommes de Bouteflika en fournissaient des bateaux entiers à l'Egypte.
Par ailleurs, et cela est encore plus grave, l'Algérie, qui s'est toujours targuée de demeurer aux côtés de la Palestine quelle que soit la justesse de sa cause, a bel et bien été enrôlée dans une opération de soutien à Israël.
Les Frères musulmans qui, grâce aux pétrodollars du Qatar et à l'Arabie Saoudite, ont remplacé le «pharaon», vont-ils remettre en cause leurs liens avec l'entité sioniste ou du moins les renégocier un tant soit peu pour participer à alléger les souffrances des Palestiniens ? Une telle démarche n'est pas du tout envisagée à la lecture de la lettre d'amitié (rendue publique, ces jours-ci, par la presse israélienne) du président Morsi à son ami israélien.
La hâte, par ailleurs, avec laquelle les autorités égyptienne restaurent leur gazoduc qui irrigue Israël indique clairement la voie suivie et à suivre : la poursuite et le respect des engagements pris par Moubarak au bénéfice des Israéliens.
Le deuxième aspect auquel il est impératif de donner un minimum d'attention a trait au comportement des Frères musulmans partout et en tous temps. Ils sont sans état d'âme. Ils démontrent depuis pratiquement la naissance de leur mouvement, en 1928, qu'ils sont capables des retournements de veste les plus spectaculaires qu'exigent leurs intérêts. L'Algérie a souffert de leurs hordes successives de prêcheurs venus islamiser notre peuple, y compris en incitant de jeunes Algériens à le faire par la contrainte et la violence. Si notre pays accuse aujourd'hui un retard, on le doit aussi à l'influence qu'ont eue les campagnes menées par les islamistes égyptiens et leurs pourvoyeurs de fonds saoudiens et qataris.
L'exemple d'actualité, à méditer avec la froideur qui sied en pareille circonstance, est celui de Ghannouchi qui a été pris en flagrant délit de haine envers l'Algérie après que le pouvoir, qui est dorénavant sous sa botte, ait empoché la précieuse aide financière algérienne. Cependant, l'exemple le plus proche de nous demeure bien sûr celui des Frères musulmans algériens, en l'occurrence ceux du MSP de Bouguerra Soltani ainsi que ceux des partis nés de leur dissidence. Ils se sont impliqués dans la gestion dans le cadre de l'Alliance présidentielle. La bourgeoisie proche d'eux a été le principal bénéficiaire du portefeuille de la Pêche.
Le scandale de l'autoroute Est-Ouest, un des plus grands qu'a eu à connaître l'Algérie de l'ère Bouteflika, n'a même pas provoqué la démission de Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics issu de leurs rangs. Pourtant opportunistes jusqu'aux bout des ongles, croyant que «l'hiver arabe» allait leur être favorable, ils n'ont pas hésité à tomber le masque dans l'espoir de réussir le bon coup orchestré par leurs «cousins» tunisiens, marocains et égyptiens.
Voilà pourquoi il est impératif de prendre en considération tous les aspects d'une éventuelle coopération avec le gouvernement des Frères musulmans du Caire si l'on ne veut pas découvrir un jour que les pétrodollars algériens ont servi, avec ceux des monarchies du Golfe, à faire basculer notre pays dans une longue et sombre ère islamiste.


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