La taxe carbone est une sorte d'impôt environnemental ou écotaxe prélevée sur les activités dont les processus industriels génèrent l'émission de dioxyde de carbone (CO2) qui est considéré comme un gaz à effet de serre, c'est-à-dire provoquant le réchauffement de la planète. Selon ses concepteurs, cette taxe décourage les émissions polluantes en faisant payer les pollueurs à proportion de leurs émissions, tout en rendant de plus en plus onéreuses ces taxes qui sont appelées à augmenter dans le temps. A moyen ou à long termes, les initiateurs de ce concept espèrent polariser les investissements sur les produits, projets, services et processus industriels induisant moins d'émissions de carbone. Parmi l'une des stratégies poursuivies dans ce sens, l'augmentation progressive et programmée de cette taxe, ce qui permettra, d'autre part, de laisser le temps nécessaire aux consommateurs et aux entreprises pour s'adapter à d'autres modèles de consommation et de développement qualifiés de durables. Ainsi et selon ce concept, tout particulier ou entreprise devra payer cette taxe (la marge ajoutée fait partie du prix de vente), quand ils achèteront des produits ou des services, dont la consommation et/ou la production est émettrice de gaz à effet de serre. Le coût de la pollution est considéré comme un paramètre prépondérant dans l'évaluation de cette taxe. Ce coût est actuellement fixé par le marché sur le principe de l'offre et la demande. Cela veut dire qu'une entreprise, une institution ou une quelconque entité possédant les moyens financiers peut vendre ou acheter des droits à polluer. Sachant que le prix du carbone est lui-même sujet aux aléas du marché, ce produit a connu une importante fluctuation à cause de la crise économique qu'à connue l'Europe vers la fin des années 2008, passant ainsi de 30 euros la tonne à la fin du premier semestre de la même année à 10 euros environ vers la fin de 2009. Cette tendance a continué dans le même profil d'évolution dans les années 2010, 2011 et 2012, laissant présager une baisse de motivation vers la généralisation de l'application de cette taxe sur différents produits et dans différents secteurs. Parmi les conséquences prévisibles, lit-on dans la littérature grise : «la baisse d'activité diminue en effet les émissions et incite les entreprises à vendre leurs quotas d'émission du CO2 pour récupérer de la trésorerie (cela devient une question d'argent ni plus ni moins). Ceci a fait que les investissements dans les énergies renouvelables, rentables avec un carbone à 30 euros, ne le sont plus à 10 euros». Ce qui est, sur le plan scientifique, comme définitivement établi, c'est que le méthane (CH4) a une capacité de réchauffement de la planète 20 fois plus supérieur que le CO2, alors que ce composant, très présent dans la littérature technique, n'est pas pris en charge dans les différentes stratégies de lutte contre le réchauffement de la planète ! Sur le plan purement procédural, des observateurs considèrent la taxe carbone comme un permis légalisé pour saccager Dame nature, se doutant même de la capacité réelle des organismes mettant en avant le credo d'une économie verte ou encore le concept de développement durable à influencer, dans la profondeur, les grandes puissances comme les USA à s'engager aussi sérieusement dans la voie d'une éco-économie salvatrice pour l'avenir des génération futures.