L'union générale des entrepreneurs algériens (Ugea) qui regroupe notamment les wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger dresse un tableau noir de la situation de ce secteur névralgique qui englobe le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique (BTPH). Dans une déclaration rendue publique par l'Ugea et dont une copie nous a été transmise, l'union a interpellé les pouvoirs publics sur l'urgente nécessité d'enclencher un partenariat avec les entreprises qui activent dans le secteur ou le domaine du Btph afin de permettre à la wilaya de Tizi ouzou de rattraper les années rudes ayant causé un retard difficile à récupérer. Les représentants de l'Union se disent déterminés à casser le tabou et de voir cette wilaya se hisser au top en matière d'infrastructures. Cependant, dans le même document, les rédacteurs signalent que cet objectif ne peut être atteint qu'avec une réelle volonté de régler toutes les contraintes bureaucratiques qui gangrènent les institutions et qui doivent être levées d'une manière effective. En outre, on met l'accent sur l'urgence de rétablir et d'installer la confiance entre l'administration et ses partenaires en procédant au règlement de tous les problèmes qui parfois ne nécessitent qu'un petit effort. Les entrepreneurs appellent aussi à l'application stricte du nouveau code des marchés publics notamment les articles favorisant les entreprises réalisatrices. Ces dernières peuvent être favorisées dans leur trésorerie considérée comme le moteur principal de toute entreprise a-t-on précisé dans le communiqué. L'ugea, qui dit compter sur ses capacités, propose la mobilisation de centaines voire de milliers d'entreprises dont celles qui sont aptes à réaliser les projets gigantesques dans le domaine du Btph et espère participer à la réalisation des différents programmes de développement dans le domaine. Cependant, la réussite est subordonnée à plusieurs conditions. Il s'agit entre autres, est-il signalé dans le document, d'éviter toutes les erreurs et défaillances commises durant le programme précédent tels les retards dans le paiement qui se répercutent sur les délais de réalisation ainsi que les surcoûts et la qualité de l'ouvrage. Ainsi donc et pour redonner un nouveau souffle à ce secteur, les entrepreneurs recommandent de combattre toute forme de corruption. Ils constatent également et dénoncent à la fois l'absence totale des plans d'exécution au retrait des cahiers des charges, les délais qui courent de la publication au jour du dépôt, le dépôt exigé au dernier jour, l'exigence de fournir toutes les pièces sous peine de rejet de l'offre, considéré comme contraire au nouveau code des marchés dans son article 122 et l'absence totale de l'article 65 du code des marchés publics stipulant la révision des prix notamment pour les marchés de longue durée.