Après une grève qui dure depuis 15 mois, le «groupe MEGID», ex-Moulins de Mahdia, compte rouvrir ses portes le 3 décembre prochain avec un effectif de près de 130 travailleurs qui ont adhéré à la démarche visant une conciliation individuelle devant l'inspection du travail. Une vingtaine d'autres employés ne voudraient toujours pas s'astreindre à la main tendue par le patron du groupe, M. Metidji Rédha qui aura fait, au passage, beaucoup de concessions. Une reprise sur fond d'appréhension vu que des dizaines de pères de famille ont voulu reprendre le service en assurant un minimum de sécurité au niveau du complexe situé à Mahdia, 50 km à l'est de Tiaret. Un complexe dont les portes furent fermées en dépit de l'illégalité de la grève prononcée par le tribunal de Tissemsilt et confirmée par la cour de justice de Tiaret. Au-delà de la reprise, il y a des pertes énormes subies par le groupe. En plus des 6 000 quintaux avariés et qui ont fait l'objet de constat, 12 000 autres quintaux entre blé dur et blé tendre risquent l'avarie. Cela intervient à un moment où l'entreprise, qui détenait d'énormes stocks de blé tendre (300 000 quintaux) appartenant à la CCLS (Coopérative des céréales et légumes secs) de Mahdia depuis novembre 2011, a reçu le feu vert des syndicalistes. Le déstockage a commencé depuis quelques semaines au grand soulagement de tous dont les dirigeants de l'OAIC. On y reviendra.