Soumise une terrible agression militaire israélienne pendant une semaine, Ghaza panse ses plaies. Une dure épreuve qui a forcé tous les acteurs palestiniens à ressouder leurs rangs. C'est le message qu'a envoyé le chef de fil du Hamas, Khaled Mechaal, lors d'un grand rassemblement célébrant le 25e anniversaire de la création du mouvement islamiste. Il souhaite tourner la page de la division. «Il est temps de tourner la page de la division», a-t-il lancé devant près de 100 000 personnes. «La division a été imposée au moment où certains ont refusé les élections de 2006, mais c'est du passé», faisant allusion au conflit avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Mieux encore, il assume clairement que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par M. Abbas, est «sa référence». «Nous sommes une seule Autorité et notre référence est l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont nous voulons l'unité», a-t-il déclaré. «De Ghaza, à mes frères du Fatah en Cisjordanie, au frère Abou Mazen, nous disons : ‘‘Venez à la réconciliation et à l'unité nationale, construire notre patrie et reconsidérez la résistance, qui est honorable et un choix stratégique''», exhorte-t-il. Le chef du mouvement islamiste Hamas, Khaled Mechaal, qui a regagné Ghaza après un exil de plus de 37 ans, a appelé à «libérer toute la Palestine», excluant toute reconnaissance de l'Etat d'Israël et prônant l'unité palestinienne sur ce programme. «La Palestine, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain), du nord au sud, est notre terre et notre nation, dont on ne peut céder ni un pouce ni une partie», a-t-il dit lors du de son discours devant ses partisans. «Nous ne pouvons pas reconnaître de légitimité à l'occupation de la Palestine ni à Israël. Libérer la Palestine, toute la Palestine, est un droit, un devoir et un but», a-il défendu, ajoutant que «la résistance est un moyen et non une fin». «Toutes les formes de lutte, politique, diplomatique, juridique et de mobilisation sont légitimes pour recouvrer ses droits, mais aucune n'a de sens sans la résistance», a-t-il soutenu. Pour lui, la démarche du «frère Mahmoud Abbas» aux Nations unies «est un petit pas mais un progrès. Nous voulons que ce soit un soutien à la réconciliation nationale et serve le projet national», a plaidé le chef du Hamas. Pour rappel, il avait apporté son soutien l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur au sein des Nations unies.