L'Egypte, l'Algérie et le Maroc ont raflé la plupart des prix du 6e Festival d'Oran du film arabe (FOFA), qui s'est déroulé du 15 au 22 décembre 2012. Oran. De notre envoyé spécial Le Whir d'or, le Grand prix long métrage a été attribué, samedi soir, au Centre des conventions d'Oran (CCO), au film égyptien Al khouroudj li nahar (Sortir pour le jour) de Halla Lotfy. «Le jury est révolutionnaire ! Il a décidé de primer un film qui prend beaucoup de risques dans la structure narrative. Le Festival d'Oran est important dans le sens où il prouve que le public n'a pas envie de voir des films superficiels. J'ai été ravi par l'accueil réservé à mon film par le public algérien qui a bien compris les idées que je voulais transmettre», a déclaré Halla Lotfy, à la fin de la cérémonie. Pour Hadj Miliani, président du jury long métrage, Al khourouj li nahar est un film qui travaille sur l'intime. «Sans qu'il y ait nécessairement du drame. Le film narre un quotidien et on a en arrière-plan l'Egypte d'aujourd'hui. Il n'y a pas de pathos, pas de pleurnicherie dans ce film», a-t-il relevé. Le jury long métrage était composé également du cinéaste tunisien, Nacer Kettari, de l'actrice syrienne, Ryma Kondoloft, du directeur du Festival de Tétouan (Maroc), Ahmed El Husseini, de la critique syrienne, Lama Tiara, et des artistes algériens, Noureddine Chelouche et Noureddine Touazi,. Le jury a appelé l'APC d'Oran à créer son propre prix pour les prochaines éditions. «Le festival doit être un espace pour encourager la coproduction de films. Les films doivent être sélectionnés selon les normes artistiques universelles. Il est important d'impliquer la société civile dans les activités du festival. La valeur financière des prix doit être revue à la hausse. Les salles de cinéma doivent rester ouvertes à longueur d'année à Oran pour permettre au public de voir des films», a recommandé le jury. Djamila Sahraoui a décroché le Prix de la meilleure réalisation pour sa fiction, Yema. Le professeur, du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, a eu la distinction du meilleur scénario. Le Prix de la meilleure actrice est revenu à l'Egyptienne Sawsan Badr, pour son rôle de mère dans Al chawq, de Khaled Al Hagar. Le Marocain Hicham Rostom a obtenu le prix du meilleur acteur pour le rôle du musicien dans La cinquième corde, de Selma Bargach.