Les cours de soutien scolaire payants pour les élèves tous niveaux confondus (primaire, moyen et le secondaire), sont devenus un phénomène généralisé au niveau de la ville de Bouira. En effet, ce sont les garages situés aux rez-de-chaussée des bâtisses des différents lotissements de la ville qui sont aménagés en salles de cours. «Tout le monde a trouvé son compte. Les propriétaires des espaces vacants, les enseignants rattachés au secteur de l'éducation nationale qui exercent légalement dans les établissements scolaires durant la journée et, le soir et les jours fériés, les week-ends et les vacances scolaires, ils sont là pour donner des cours de soutien payants à leurs propres élèves dans les coins de fortune dont les conditions qui laissent à désirer. Le comble c'est que les services concernés ignorent complètement cette activité informel», dira un parent d'élève. Selon notre interlocuteur, le prix de l'heure est fixé par l'enseignant de la matière et là, chacun à sa guise. «C'est comme dans le marché des fruits et légumes. On trouve pour la même matière, par exemple les mathématiques pour les terminales des prix différents, ces derniers en général varient entre 300 DA et 800DA l'heure», enchaine un autre. Des élèves interrogés sur ce sujet divergent. Les uns, surtout ceux des classes d'examens disent que les cours supplémentaires sont nécessaires pour améliorer leurs connaissances, sauf qu'ils trouvent les prix excessivement chers et les salles de cours inadéquates. Contrairement à ceux-ci, les élèves des classes non concernées par les examens de fin d'année, dénoncent «la malhonnêteté de certains de leurs enseignants dans les lycées et collèges, pour les forcer à venir pour suivre les cours de soutien», déclarent-ils. Selon eux, «Ceux qui suivent les cours payants sont très bien notés, tandis que les autres ne le sont pas».