Quelques 80 travailleurs du filet social ont tenu, jeudi et samedi dernier, un sit-in réclamant une amélioration de leurs conditions de travail. Visiblement abattus, tous affichaient leur indignation et leur mécontentement. «Peut-on vivre avec 5400 da par mois ? On encaisse d'habitude le 1er de chaque mois, et aujourd'hui nous sommes le 12 janvier.On a rogné sur notre rappel de 36 000 DA, on n'a perçu que 26 000 DA. Où est passé la différence ?» dira un père de famille ayant 4 enfants à sa charge. Et un autre employé du filet social d'ajouter : «nous travaillons plus que les titulaires, je trime de 18 h à 8 heures du matin comme veilleur de nuit dans une école primaire.» Tous, hommes et femmes réclament leur insertion comme travailleurs permanents. «Depuis 1992, j'accomplis ma tâche avec sérieux dans le cadre du filet social, certaines personnes nouvellement recrutées avec une facilité déconcertante se retrouvent permanents du jour au lendemain ; c'est une injustice! Je dois faire un contrôle médical périodique pour mon fils à Bel Abbés et je n'ai pas un centime !»