La pomme de terre, qualifiée autrefois de plat du pauvre, est passée de 40 à 70 DA/kg, ce qui est déjà excessif pour les ménages moyens, sans parler des pauvres, qui ont du mal à remplir la marmite en cet hiver particulièrement rude. La flambée des prix des produits de large consommation a atteint un seuil tel qu'il devient difficile à beaucoup de familles ayant un maigre revenu d'y accéder. La mercuriale a repris son envol ces derniers jours. Un simple tour dans les marchés de la ville renseigne le consommateur sur cette cherté incompréhensible qui s'est soudain emparée des produits de première nécessité. Les étals enregistrent une hausse sans pareille. La pomme de terre, qualifiée autrefois de plat du pauvre, est passée de 40 à 70 DA/kg. Ce qui est déjà excessif pour les ménages moyens, sans parler des pauvres, qui ont du mal à remplir la marmite en cet hiver particulièrement rude. La tomate fraîche est inabordable ; elle a fait un bond gigantesque : de 40 DA/kg, elle a atteint les 100 DA. Ou encore le piment qui s'écoule désormais 150 DA/kg, alors qu'il n'y a pas si longtemps, il oscillait entre 50 et 60 DA. L'ail s'est fait aussi des ailes avec 400 DA le kilo. L'oignon s'affiché, quant à lui, à 100 DA le kilo, au lieu des 40 DA habituels ; le chou-fleur fait désormais 100 DA, alors qu'il était à 70 DA ; les courgettes sont devenues inaccessibles avec 160 DA le kilo ; les carottes font 70 DA, alors qu'elles étaient vendues 25 DA le kilo. Même les fruits connaissent une nette augmentation. Les oranges passent ainsi de 50 à 200 DA le kg, un fruit de saison pourtant. Les mandarines sont à 170 DA, les bananes à 250 DA… Aucun fruit ou légume n'a été épargné par cette hausse vertigineuse. La tendance haussière est aussi valable pour les viandes blanche et rouge. Le poulet est cédé ces jours-ci à pas moins de 350 DA le kilo, la viande rouge est intouchable puisqu'elle atteint 1300 DA le kg. Si le consommateur s'indigne de cette augmentation excessive, les commerçants la justifient par celle pratiquée au niveau des marchés de gros. «Ce que nous gagnons est à peine suffisant pour régler nos factures». Quoi qu'il en soit, dans nos marchés les prix s'envolent à leur aise durant toutes les saisons et au nom de tout et de rien, font remarquer des consommateurs, qui n'arrivent pas à comprendre la ou les causes d'une telle anarchie, tout en pointant du doigt les spéculateurs et l'inefficacité des services de contrôle.