Le bras de fer opposant l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) aux travailleurs de Sonatrach de Hassi R'mel n'est pas près de s'arrêter. Les employés de Sonatrach ont décidé de se libérer de la tutelle de ce syndicat vieillissant, accusé de «pactiser avec les autorités et la direction générale de Sonatrach» au détriment des intérêts et de «la dignité» des travailleurs. Les travailleurs de cette entreprise s'élèvent également contre leur direction générale, à laquelle ils reprochent d'avoir fermé les portes du dialogue et tourné le dos à leurs revendications qualifiées de «raisonnables» et de «légitimes». Dans leur communiqué, dont El Watan détient une copie, ces travailleurs expriment leur mécontentement envers la direction générale. Celle-ci n'a pas appliqué les textes réglementaires de la convention collective de l'entreprise. Par ailleurs, ils dénoncent énergiquement la complaisance des représentants syndicaux qui ne traitent pas leurs doléances. Ils ne dédouanent pas non plus l'inspection du Travail de Hassi R'mel, celle qui n'a pas appliqué les prérogatives stipulées dans la loi 90/03 du 6 février1990 de la législation du travail en Algérie. «Nos problèmes socioprofessionnels sont légion, connus de tous, maintes fois exprimés, malheureusement, et après une série de différentes actions, aucune solution à l'horizon», a déclaré un des travailleurs. Le collectif des travailleurs de Sonatrach estime qu'il est temps de s'orienter vers un syndicat autonome qui pourra réellement défendre leurs droits et dénoncer l'intimidation et l'abus de pouvoir de la direction générale de l'entreprise.