Scandalisés par le sort réservé à leurs collègues de la presse indépendante en Algérie, les journalistes québécois ont interpellé le ministre des Affaires étrangères du Canada, Pierre Pettigrew, pour lui demander d'intervenir auprès des autorités algériennes pour la libération de Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul. Par le biais d'une lettre cosignée par le Comité de soutien algéro-canadien pour la libération de Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, la plus importante association de journalistes au Québec (FPJQ) qui regroupe 1700 membres dans tous les types de médias, a décidé d'exprimer ses vives inquiétudes au sujet des dangers qui pèsent sur la liberté de la presse en Algérie. Dénonçant l'emprisonnement de Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul, la FPJQ émet de sérieux doutes quant à la nature du procès qui a été fait aux deux journalistes. « Nous avons des doutes sur la crédibilité du processus judiciaire dans ces deux cas. Nous avons de bonnes raisons de croire qu'il s'agit là de procès politiques qui visent à museler l'ensemble des journalistes », est-il écrit dans la lettre. Aussi, les rédacteurs de la lettre dénoncent la politique de deux poids, deux mesures qui consiste à protéger les médias proches du pouvoir et à museler ceux qui le dérangent. « L'arme économique manipulée par le pouvoir algérien fait visiblement partie du train de mesures répressives qui frappent la presse et la vie démocratique en Algérie », peut-on lire encore.