Le nouveau président du MSP, Abderrezak Makri, a, lors d'un meeting animé hier à Chlef, dénoncé «l'absence d'information officielle sur la maladie et l'état de santé du président Bouteflika». «S'il va bien, comme ils le prétendent, la télévision doit nous montrer des images du chef de l'Etat en convalescence, à défaut, nous réclamons l'application pure et simple de l'article 88 de la Constitution», a-t-il souligné devant ses militants réunis à la salle de cinéma El Djamel. Il a estimé que la vacance du pouvoir est très préjudiciable au fonctionnement des institutions du pays. Il a fait savoir que sa formation est pour l'alternance au pouvoir et une rupture radicale avec «un système périmé qui a montré ses limites». «La mauvaise gouvernance a, d'après lui, favorisé davantage la prolifération de la corruption et d'autres fléaux, dont le chômage et la harga.» Du coup, le président du MSP s'est déclaré «très inquiet pour l'avenir du pays», d'autant plus que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a fait part récemment d'une «baisse importante des recettes pétrolières».