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Coup de gueule, coup de coeur : mais alors où garer son véhicule ?
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Publié dans El Watan le 21 - 05 - 2013

Il est vrai que lorsqu'on acquiert un véhicule, c'est pour se déplacer, se rendre au travail, accompagner les enfants à l'école, faire le marché, etc. Mais, une fois arrivé à destination, on souhaiterait trouver un espace où garer le véhicule. Donc un véhicule est fait pour rouler. Soit, mais aussi pour s'arrêter et le cas échéant, parfois pour stationner également. Et c'est là le hic, où trouver un espace pour se garer ? Avec les bordures de trottoir peintes en rouge et blanc sur plusieurs centaines de kilomètres dans la capitale (là aussi nous y reviendrons pour ces barbouillages intempestifs).
La ville étale un peu partout des panneaux interdisant le stationnement et même l'arrêt et le stationnement (pour ce qui est de l'interdiction d'arrêt, l'usage abusif de ces panneaux nous incitera à en parler ultérieurement)
Il y a quelques parkings mais, ils sont insuffisants, toujours complets. Nous pouvons même les compter sur les doigts d'une seule main.
Sur les hauteurs de la capitale, je vais vous livrer une confidence : «Au niveau du boulevard Bougara, en contrebas de la place Kennedy, on avait décidé de construire un parking à étages. Ce qui aurait permis de rendre service à de nombreux citoyens qui se rendent au marché d'El Biar. Et bien figurez-vous que lorsque le parking fut terminé, les voitures ne pouvaient pas y accéder. La courbe était à angle droit. Mais aucune sanction n'a été prise contre les personnes chargées de la conception et de la réalisation de ce projet. Et c'est ainsi que ce parking à étages a été transformé en bureaux pour l'administration. D'ailleurs, pour ceux qui voudraient vérifier, il suffit qu'ils se déplacent et ils constateront que les plafonds sont trop bas. Mais enfin, cela sert quand même à quelque chose.
A titre anecdotique, de passage à Tamanrasset, le chroniqueur avait remarqué que toutes les bordures des trottoirs de la ville étaient peintes en rouge et blanc. Et, lors d'un tournage, le président de l'Assemblée populaire communale de l'époque s'était présenté. La question qui lui avait été posée est la suivante :
«Monsieur le président, malgré l étendue de la ville et le nombre relativement réduit de véhicules, nous constatons que le stationnement est interdit partout. Mais alors où vont se garer les gens ?» Sa réponse fut : «Nous avons peint les bordures de trottoirs à l'occasion d'une visite officielle, donc vous pouvez vous garer où vous voulez !»
Ainsi donc, la signalisation routière horizontale n'avait aucune valeur réglementaire, mais seulement à titre décoratif ! Où se situe le problème pour stationner ? Si ce n'est pas où sont les problèmes ? D'abord, comme dit précédemment, les bordures, les panneaux, les «parkings-gueux», les amendes, les sabots, l'enlèvement du véhicule pour sa mise en fourrière (c'est drôle car si on ne trouve pas de place pour garer son véhicule, à la fourrière ils trouveront toujours de la place pour le parquer !) Et là, un appel est lancé aux concernés, pour trouver un moyen d'informer le malheureux automobiliste que son véhicule a été enlevé, car : combien de fois un automobiliste de retour ne trouva pas son véhicule là où il l'avait laissé, et risquait un arrêt cardiaque croyant que son véhicule lui a été volé ?
Si par chance, il a le bonheur de trouver des témoins dans le voisinage qui l'informeront que son véhicule a été enlevé par le camion de la fourrière, le malheureux poussera un soupir et fera contre mauvaise fortune, bon cœur ; tout heureux d'apprendre que son véhicule ne lui a pas été volé mais qu'il est à la fourrière. En se déplaçant, il lui faudra d'abord trouver au niveau de quelle fourrière ? Auparavant, c'était la fourrière de Béziers qui a été supprimée et prévue pour un autre projet. Alors, ce serait la fourrière du 1er Mai pour les véhicules fraîchement placés, (qu'on appelle les véhicules en transit). Sinon, c'est le parcours du combattant entre El Alia, Djorf et les Eucalyptus.
Bien entendu, la recherche se fera en taxi ou avec un véhicule de location et à ses frais. En plus de la douloureuse nouvelle qui l'attend à la fourrière où on lui fera payer et l'enlèvement et les nuitées.


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