Trois quarts de la communauté de la fonction libérale ne payent pas les frais de la sécurité sociale auprès de la Caisse nationale de Sécurité sociale des non-salariés (Casnos). C'est l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA), aile Boulenouar, qui a révélé ce chiffre hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'organisation à Alger. Ainsi, cette organisation professionnelle compte lancer une campagne de sensibilisation dès la rentrée sociale afin d'informer les acteurs de ces fonctions libérales. L'UGCAA vise la mise en exergue de l'intérêt que revêt l'adhésion à la Casnos. Pour inciter ces opérateurs à l'adhésion à la Casnos, Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, appelle le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale à réactiver certains aspects de la loi 08-08 qui portent sur la suppression des pénalités de retard dans le payement des cotisations annuelles. L'UGCCA appelle également à baisser l'âge du départ à la retraite pour les commerçants à 60 ans au lieu de 65 ans comme c'est en vigueur. «Les commerçants travaillent 12 heures par jour. Et avec ce programme de prolongement de l'activité jusqu'à des heures tardives, le commerçant va se retrouver à travailler 18 heures par jour. C'est inconcevable et la Sécurité sociale devrait se penchez sur ces réalités», estime M. Boulenouar. Ce dernier dénonce également ce qu'il qualifie de «mauvaise gestion» du conseil d'administration de la Casnos. «Les représentants des fonctions libérales au niveau du conseil d'administration de la Casnos n'ont joué aucun rôle depuis l'installation de cette instance», déplore le porte-parole de l'UGCCA. A ce propos, il appelle au gel des activités du conseil d'administration de la Casnos. «Ceux qui siègent au sein de ce conseil d'administration ne sont même pas en mesure de discuter les lois. Encore moins de décider d'un plan d'action», martèle M. Boulenouar, qui insiste sur le gel de l'activité de cette instance jusqu'à la détermination des conditions d'adhésion.