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Vu à la télé : hors champ
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Publié dans El Watan le 19 - 09 - 2013

Une fois de plus, nos écrans de télé se mettent hors champ sur les grands sujets politiques qui agitent notre société. Le dernier remaniement ministériel opéré par Bouteflika, les décisions prises pour «restructurer» les services de sécurité et de renseignement, le changement à la tête du FLN, la stratégie mise en route pour consolider le pouvoir absolu, la révision de la constitution ou l'élection présidentielle qui pointe à l'horizon sont autant de thèmes importants voire cruciaux qui intéressent au plus haut point les algériens et que nos chaînes de télévision aussi bien publiques que privées ne prennent pas suffisamment en charge pour permettre aux citoyens-téléspectateurs que nous sommes d'avoir une «lisibilité» plus conséquente sur les événements qui s'annoncent et qui selon les observateurs avertis n'augurent par une projection lumineuse pour le pays.
Au-delà des images furtives et mécaniques que montrent nos écrans du Président pour nous rassurer sur son état de santé, le message bien mis en scène est conçu pour frapper l'imaginaire et nous convaincre que même convalescent, il reprend avec l'énergie du militant indestructible du service pour maintenir le bateau Algérie à flots.
Des séquences qui de toute façon ne créent plus l'émotion, même si elles restent destinées surtout aux âmes sentimentales pour qui un Président qui affronte une double épreuve — la maladie et le contrôle de la situation — est un Président qui compte, mais derrière lesquelles transparaît l'insondable vacuité médiatique qui rend le terrain politique encore plus vaseux et propice en tout cas à toutes les manipulations. On pensait pourtant que l'élargissement du champ audiovisuel, bien qu'encore à l'état caricatural, allait apporter une autre façon de faire de la télévision.
Une façon qui s'adresse plus à l'opinion qu'aux tenants du régime. L'alignement sur le système télévisuel en place nous montre le contraire et nous procure cette sensation d'un simple vernis qui ne touche pas le fond de la problématique. Si pour l'Unique s'impliquer dans la stratégie du silence et du parasitage pour ne pas gêner aux entournures les grandes manœuvres du clan présidentiel relève d'une mission qui fait partie naturellement de ses attributions, la critique doit être sans concession pour les chaînes privées qui avaient pris l'engagement de parler vrai aux algériens et de ne pas, quelles que soient les motivations, lui travestir les vérités.
Une chaîne privée est d'abord conditionnée par son statut d'indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics et de la liberté d'expression qui doit rythmer le regard qu'elle porte sur la société. Elle a pour obligation d'informer sans tomber dans le jeu des combines du Pouvoir. Jusqu'à présent, on est encore loin de cette distance absolue qui donne l'autonomie intégrale aux nouveaux petits écrans qui arrivent sur le marché, des télés qui, faut-il le souligner, appartiennent pour la grande majorité à des hommes d'affaires qui ont pignon sur rue ou a des personnalités dont la neutralité avec le système est difficile à prouver, et donc qui demeurent tributaires de contingences financières ou politiques très particulières.
On peut à ce sujet se poser crûment la question de savoir si les télévisions privées qui ont été tolérées par nos dirigeants en attendant l'agrément définitif sont totalement libres de leurs actes ou alors traînent-elles un fil à la patte qui les empêche d'aller au bout de leurs convictions. Cette interrogation apparaît comme légitime lorsque le public qu'on cherche à fidéliser constate qu'en dehors des émissions consacrées à la musique ou au sport, le débat politique sur les grandes questions qui font l'actualité est évité au maximum quand il n'est pas totalement évacué.
L'absence d'analyses des événements marquants de ces dernières semaines avec le retour sur la scène politique de Bouteflika et des mesures prises pour préparer l'avenir immédiat du clan présidentiel est édifiante sur l'attitude passive des nouvelles télés qui, visiblement, éprouvent du mal à affronter les sujets qui les interpellent au risque de laisser des plumes. Ont-elles peur de s'exposer à des chantages qui peuvent donner lieu à des représailles foudroyantes lorsque les limites rouges sont franchies. La presse écrite qui refuse de se soumettre a longtemps été confrontée aux tentatives d'intimidations pour la faire taire, mais elle n'a pas rompu. La télé privée suivra-t-elle la même voie ou fera-t-elle pour survivre des compromis qui détermineront, à coup sûr, les contours du paysage audiovisuel de demain ? L'avenir nous le dira, sauf que pour l'heure il y a des signes de concessions qui ne trompent pas.


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